Dartz

Successeur d’un premier album au sérieux goût d’inachevé qui avait laissé à bon nombre d’auditeurs des sentiments mitigés, lequel paru il y a un an et demi, le mini album The Sad History Of The Village Of Alnerique représente plus, pour le trio de Manchester, une deuxième chance de faire la démonstration de son talent qu’une éventuelle confirmation de celui-ci. Avec des harmonies toujours enlevées et énergiques, sans toutefois qu’une once d’originalité ne soit instillée aux mélodies, dès l’introduction du nouvel effort discographique, on retrouve l’atmosphère urgente du premier opus, tout en se félicitant des quelques progrès réalisés du point de la production.

Cependant, un peu à l’instar de la réalisation précédente, l’ennui nous gagne vite, de même que la frustration. En effet, depuis The Arrival : Building Alnerique jusqu’à The Clandestine Choir, les morceaux sont affligés du syndrome du pétard mouillé, démarrant en fanfare sans prendre véritablement leur envol. Il en résulte une huitaine de titres sans réelle consistance ni refrain accrocheur, où le chant se bornerait à singer sans conviction un peu inspiré. Le fond de l’abyme de ce mini album qui finalement ne présente que bien peu d’intérêt, est sans conteste le soporifique instrumental What Happens To Places Where Spaces Should Be aussi plat que l’électroencéphalogramme d’un huître.

Même si Dartz fait preuve de bonne volonté en tentant d’enrichir sa musique et en explorant de nouvelles voies, à l’image du second instrumental du mini album, Embers, le résultat est bien peu probant et personne ne se laisse abuser par le saxophone larmoyant qui nappe une instrumentalisation bâclée. Et très vite, on se prend à éprouver plus de compassion pour les Dartz et leur triste histoire que pour le village d’Alnerique.