The Charlatans

The Charlatans, on les connaît sans les connaître. Ceux qui ont aimé la Britpop pendant ses heures de gloire ont forcément entendu parler des Charlatans, sans jamais vraiment y poser une oreille très attentive, celle-ci déjà trop occupée par Blur, Oasis, Pulp, Suede et j’en passe. Les Mancuniens ont survécu et en sont déjà à leur huitième album (ouais, ouais, je vous assure, le temps passe vite !) Mais, à part quelques titres, on connaît peu leur discographie et on se fait un plaisir à écouter ce dernier opus comme si c’était le premier.
Et ça commence bien avec le premier titre Up At The Lake, très anglais, avec ses rythmes et riffs imparables, ça nous donne envie d’écouter le reste. Mais alors en passant par le deuxième morceau, Feel the Pressure, l’amateur de rock risque un peu d’être… comment dire… décontenancé… Ca doit être la fausse note de l’album : un morceau dance genre !!! (Chik-Chik-Chik) en beaucoup moins bien, mais alors beaucoup moins bien ! Bref, passons !
On se rend compte alors que ça vaut le coup parce que sinon, on passerait à côté des merveilleuses ballades que sont Cry Yourself To Sleep et Loving You Is Easy : toutes simples mais aux mélodies jolies et touchantes et qui sentent bon les Beatles en plus (et un bon Beatles, ça fait toujours du bien, vous n’êtes pas d’accord ?)
High up Your Tree, Try Again Today, As I Watch You In Disbelief sont des petites perles pop-rock bien sympathiques aux refrains entêtants qui fleurent bon la Californie, la voix de Tim Burgess toujours aussi jeune qu’au début du groupe. Up At The Lake se finit ensuite par Apples and Oranges, titre rock à la guitare et au clavier omniprésents et Dead Love, ballade mêlant la voix à la guitare acoustique, le tout accompagné de cordes, histoire de finir en beauté…
Up At The Lake est tout simplement waw ! Pourquoi? Parce que c’est un album posé, joli, riche, humble et aussi, parce qu’ après quinze ans de carrière, rares sont les groupes capables de produire un tel album mêlant différents styles tout en gardant un réel équilibre et une grande sérénité. Il est sorti dans l’anonymat mais vaut largement le détour. Alors, essayez de dé-scotcher vos oreilles de Franz Ferdinand ou Bloc Party pendant quelques minutes et intéressez-vous enfin de plus près à ces Charlatans.