The Holloways

Première nouvelle, The Holloways existent encore ! Et oui, cela malgré un silence de deux années et un passage difficile chez le très gros label américain, TVT, qui avait quand même réussi l'exploit de rééditer le premier single du groupe sorti en 2005, Generator/Two Left Feet, sous environ 10 références différentes dont 8 vinyles... Pas étonnant de retrouver le disque dans les solderies !
Le groupe revient donc avec un second album No Smoke, No Mirrors que nous n'attendions pas vraiment. The Holloways font partie de ces groupes post-Libertines bons ou moins bons (The Paddingtons, Dirty Pretty Things... ) dont nous n'exigeons plus grand chose à l'orée des années 2010, une scène quasi-désertée et ravagée par les splits. Tout en admettant qu'ils faisaient plutôt partie des meilleurs...

La formule des Holloways n'a pas bougé d'un pouce. Nous y retrouvons toujours cette touche joyeusement pop, entraînante et uptempo qui superpose guitares électriques et acoustiques entourées de coups de violon ou ukulélé leur donnant un petit côté folk irlandais (Public Service Broadcast) plutôt sympathique. L'album manque cruellement du tubes, le single Jukebox Sunshine est plutôt bon pour se laisser aller à danser la farandole avec ses copines sur le dancefloor d'un club indie, mais pour le reste, c'est une pénurie d'accroches, de mélodies ou gimmicks mémorables.

Pourtant, le groupe tente d'ouvrir ses influences, notamment aux caraïbes avec l'ensoleillé Under A Cloud ou Little Johnny To Parliement qui tire légèrement vers le ska. Mais, même avec une guitare hawaïenne, un piano ou une basse dub, les Holloways restent un peu trop dans leur monde. La seule belle surprise est la dernière chanson, la ballade Knock Me Down, une guitare acoustique, un chant fragile, un melotron et des chœurs discrets... le groupe y est méconnaissable, mais c'est pourtant de loin la composition la plus aboutie du disque, presque un coup de maître !

Idéal à écouter au pub du coin (le Nambucca en l'occurence), No Smoke, No Mirrors est agréable mais souffre d'un manque de consistance. Une fois retourné sur le trottoir londonien, le soleil allumé par les Holloways dans l'arrière salle s'assombrit rapidement, drapé par la bruine qui vient nous frappé doucement la tempe. Vraiment, nous aurions aimer siffloter ses mélodies tout au long du chemin, mais nous les avons trop vite oubliées.