OMD

Cela faisait quatorze ans qu'Orchestral Manoeuvres In The Dark, groupe de new wave mieux connu sous les initiales OMD, n'avait pas sorti d'album. History Of Modern, onzième opus du groupe, met fin à cette longue période de disette musicale, nous proposant encore et toujours cette même pop aux accents de synthés.

Dès les premiers titres, on retrouve l'ambiance eighties digne d'un Soft Cell ou d'un Francky Goes To Hollywood, l'essentiel de la musique étant réalisée à l'aide de claviers électroniques. The Future, The Past, And Forever After et If You Want It collent parfaitement à cette ambiance très 80s qui a fait le succès d'OMD, notamment grâce à la voix d'Andy McCluskey au timbre toujours aussi particulier.
Le chanteur essaie malgré tout d'évoluer, nous proposant des sonorités plus basses que par le passé comme sur RFWK. Il est dommageable que les instruments soient autant mis en avant, couvrant la voix et nous entraînant douloureusement dans un mélange étrange (pour ne pas dire autre chose). On aurait presque l'impression de plonger dans le film Music & Lyrics et son groupe ringard PoP!, ce qui, a priori, n'était pas l'effet escompté.
La fin de ce History Of Modern est tout aussi surprenante, notamment le titre Sister Marie Says, sur une base électronique kitsch accompagnée d'une chanteuse d'opéra. On s'approche également d'une ambiance à la Nine Inch Nails avec Pulse, revisitée pour l'occasion à la sauce dancefloor. Bizarre, vous avez dit bizarre ?

Si le début de l'album pouvais rappeler les bons moments de la new wave que nous servait OMD dans les années 80, le reste des titres nous laisse pantois et surtout interrogateur : fallait-il vraiment que le groupe revienne d'entre les morts après tant d'années d'absence et de bons souvenirs ? Pas sûr que la réponse soit positive...