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OMD

Paris, Cigale - 16 février 2020

Live-report par Laetitia Mavrel

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C'est en véritable apothéose que se clôture la tournée anniversaire des quarante ans de carrière d'Orchestral Manœuvres In The Dark (OMD s'il est encore nécessaire de le préciser) à la Cigale de Paris. Et quoi de mieux qu'un concert presque marathon de 1h45 pour oublier la pluie, les tempêtes aux prénoms de séries télé et la toujours triste fin du week-end ?

Venant célébrer sur scène cet anniversaire, et dans le cadre de la sortie en automne dernier du très beau coffret Orchestral Manoeuvres In The Dark – Souvenir A Career Anthology 1979 – 2019, le groupe est actuellement sous sa meilleure formation : Andy McCluskey, Paul Humphreys, Martin Cooper et Stuart Kenshaw. C'est ainsi que OMD sont venus rappeler à ceux qui en doutaient encore qu'un groupe electro et étendard de la période magnifiquement naïve du début des années 80 a, au même titre que les grands noms du rock, sa place parmi les plus belles légendes musicales du 20ème siècle.

Et pourtant, un grand nombre de formations new wave n'ont pas survécu à la difficile transition d'avec le punk acide et militant de la fin des années 70 au Royaume-Uni. Avec la célébration de quatre décennies aux meilleures places des charts, ces dernières accompagnées de pelletées d'albums vendus et surtout, l'aspect multi générationnel de leur public, OMD prouvent encore leur apport incontestable à la musique contemporaine.

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La Cigale affiche complète depuis de nombreux mois, et c'est dans une atmosphère festive que l'on prend place parmi des fans de tous pays (France, Royaume-Uni, Allemagne, Portugal...). Une grande partie aborde les goodies de cette tournée anniversaire alors que d'autres affichent avec énormément de fierté des tee-shirts d'origine, les plus anciens datant des premiers albums et miraculeusement encore présentables.
La fantaisie est de mise avec dans les premiers rangs certaines fans déguisées en Jeanne d'Arc, en honneur au titre éponyme – costume fait main - dixit les heureuses créatrices. L'âge dans la fosse va en décroissant à partir des premiers rangs avec les aficionados des premières heures fièrement collés à la scène. L'attente est palpable et la tension se fait parfois sentir tant ce concert symbolise pour beaucoup l'apogée dans leur vie de fans d'OMD.

Sur une scène minimaliste, les claviers de Martin Cooper et Paul Humphreys et la batterie de Stuart Kenshaw sont alignés en rang d'oignon pour laisser tout le devant de la scène libre à Andy McCluskey, libre de danser et faire allégrement virevolter ses bras vers le public. Le charisme et la présence du leader incontesté d'OMD sont à 60 ans maintenant toujours au top. Se parant de sa basse sur la quasi moitié des titres, McCluskey est d'une générosité sans limites.

N'ayant de cesse d'aller chercher le contact avec la fosse, au travers de sourires, de regards, de serrage de mains, et de beaucoup de dialogues entre les titres, toute la salle est honorée de l'attention du chanteur. C'est un sacré marathon auquel se livre McCkuskey, la chemise est largement mouillée et malgré quelques essoufflements bien légitimes en fin de set, à aucun moment le rythme ne baisse d'un cran.

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La setlist offre le meilleur de ce qui est déjà le meilleur d'OMD dans le coffret, les tubes les plus emblématiques tels Souvenir (qui a vu pour la seule fois dans le concert Paul prendre le chant), Joan Of Arc, Pandora's Box ou Sailing In The Seven Seas ont transformé la Cigale en dancefloor suintant. Comme le très attendu Enola Gay avant les rappels, tous les titres joués ce soir ont chacun eu un accueil explosif, dont l'inédit Don't Go apparu dans l'anthologie.

Le groupe n'a de cesse de s'émerveiller de la réaction du public, qui tous les deux titres les gratifie de tonnerres d'applaudissements, tout cela faisant littéralement trembler le sol de la fosse. Humphreys et McCluskey prennent chacun la parole pour remercier les spectateurs de leur fidélité, et cette dernière date avant quelques mois de repos apparait selon eux comme le meilleur final qu'ils aient pu espérer.

Il y a beaucoup de leçons à tirer de ce gigantesque concert anniversaire qui est venu célébrer l'infaillibilité d'OMD au travers des décennies passés. Ce qui marque particulièrement, au-delà de l'éternelle jeunesse et modernité des titres du groupe, c'est l'affection réelle de ses membres envers ses fans. On attend donc que le marathon d'Orchestral Manœuvres In The Dark perdure encore quelques temps pour ainsi continuer à nous faire vibrer.
setlist
    Stanlow
    Isotype
    Messages
    Tesla Girls
    History Of Modern (part I)
    (Forever) Live & Die
    Souvenir
    Joan Of Arc
    Maid Of Orleans
    Statues
    Almost
    Don’t Go
    So In Love
    Dreaming
    The Punishment Of Luxury
    Locomotion
    Sailing In The Seven Seas
    Enola Gay
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    If You Leave
    Pandora’s Box
    Electricity
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