Post War Glamour Girls

Post War Glamour Girls est un jeune groupe qui connaît ses racines. Artistiques d'abord, avec des influences qui sont manifestement marquée par le post punk des années 80s.

Dans Felling Strange on retrouve un peu du funk de Public Image Ltd, la rigueur mélodique de Joy Division et le rock gothique de Bauhaus. Les guitares y crient autant que le chanteur, et tout comme lui, elles savent aussi se montrer mélodiques. La section rythmique basse/batterie est, quant à elle, tout à la fois : martiale, glaçante, mélancolique, en colère et changeante.

De cette scène du siècle dernier, le groupe a aussi adopté les méthodes de travail appliquées et prolifiques puisque ce second album sort à peine dix-huit mois après Pink Fur. Enregistré par la même équipe (Lee Smith et Jamie Lockhart), leur nouveau disque s'est débarrassé de ses défauts de jeunesse. Les morceaux ne se perdent plus en longueur et ne répètent pas, l'ensemble est efficace et inspiré de bout en bout. Le groupe a manifestement apprivoisé le studio en adoptant un son très live qui tire au mieux partie de son énergie.

Les racines du groupe de Leeds sont aussi géographiques. Leur nom est emprunté au titre d'un single du poète punk mancunien John Cooper Clarke, et leur musique est typique du nord de l'Angleterre. Elle est froide, industrielle, mais aussi poétique et sensible. Cela s'entend aussi bien sur leurs morceaux durs que sur les plus doux. Ainsi Felonious Punk et Southpaw Stance sont des morceaux violents, rebelles et mal élevés. Alors que Wax Orphans et Highest Hills sont portés par des arpèges de guitares enchanteurs, et la voix très discrète d'Alice Scott y est aussi douce que celle de James Thorpe est rude.

Cet album très simple s'écoute pourtant deux fois de suite. Au premier passage on est frappé par la dureté des morceaux, et au deuxième, c'est leur douceur qui prend le dessus.