Chronique Album
Date de sortie : 04.11.2016
Label : FatCat Records
Rédigé par
Jérémie Lacker, le 29 novembre 2016
Dès l'amorce de l’album du duo écossais, la tension que renferment Stina Marie Claire Tweedale et Cat Myers est palpable. Un sentiment que s'empresse de confirmer Babes Never Die, le titre éponyme de l'album, qui, malgré son aspect gaillard du premier abord montre un groupe en pleine maîtrise des harmonies de chœurs et des mélodies accrocheuses sur lesquelles les Cribs n'auraient pas craché. La machine à titres punk-pop s'emballe alors avec un Ready For The Magic qui rappelle My Generation du groupe qui avait honteusement plagié les One Direction.
A peine sortis de cette effusion de fureur que commence Sea Hearts qui laisse pour la première fois entrevoir un soupçon de candeur dans la musique du groupe. Dans la musique seulement, car c'est tout de même sans vergogne que Tweedale scande vouloir briser les cœurs qui traverseront son chemin. Les ravages de la génération Tinder...
Maintenant la première phase d'évacuation de la tension passée, place à la tranquillité – à nuancer – que portent les très bons Love Is A Disease et Walking At Midnight. Puis c'est la lente rechute avec Justine Misery Queen qui voit le groupe revenir lentement à ses amours des débuts – de l'album – à savoir la single punk-pop, à l'exception prêt que l'efficacité y est cette fois-ci absente. Mais alors qu'on la croyait partie à jamais, l'efficacité était en fait réellement allée s'acheter un paquet de clope, car c'est en trombe qu'elle nous revient en pleine face sur les refrains onomatopéiques de Sister Wolf.
Puis c'est au tour de Hey Stellar de tenter de se frayer un chemin à la douceur dans ce bouillon de ressentiments. Tout cela au moyen du refrain de loin le plus efficace de l'album sur lequel la chanteuse au nom de magazine féminin assume l'influence qu'ont eu les Cranberries et par extension RTL2 sur sa manière de composer. La fureur semble donc définitivement derrière nous quand débute Cruel Kids, unique balade de l'album, mais c'était sans compter sur le dernier soubresaut de fureur de Gangs qui offre néanmoins une perspective plus féline du duo, à mi-chemin entre The Last Shadow Puppets et The Moons, dopés aux protéines.
Mais c'en est fini, et c'est après un dernier sursaut d'orgueil que la tension se fait la malle, et laisse la place à une outro qui ravira plus les professeurs de musique du secondaire que les mélomanes.