Palace

Le trio londonien Palace revient avec un second album onirique, qui ancre le groupe dans une pop harmonieuse à souhait et des plus agréables.

Palace fait suite à son premier brillant album So Long Forever qui avait suscité en 2016 l'intérêt et la reconnaissance des médias et du public anglais. La suite s'intitule Life After et, forte de ses onze titres, vient confirmer le talent des jeunes londoniens dans un registre rock atmosphérique particulièrement rafraîchissant.

Ici, la voix du leader Leo Wyndham gagne en profondeur et son timbre glisse de façon habile sur des mélodies qui sur la totalité du disque offrent un écrin tout en douceur.
Ne cherchez pas d'envolée de guitare ni d'accélération du rythme, les titres suivent un fil conducteur basé sur la ballade douce et très romantique. Néanmoins, point d'ennui car l'orchestration des morceaux est très soignée. Les chansons se construisent autour d'un air de guitare qui est mis en exergue par la présence de violons ou par des mélodies synthétisantes aux sonorités très oniriques. La batterie est bien sûr présente mais reste subtile et tout en précision.

Le titre d'ouverture Life After pose le décor en évoquant dès les premières paroles la nécessité de sortir de l'ombre, de se relever à la suite de périodes difficiles : « I'm writing this song, help you breathe again ». Tel est le thème de ce disque exprimé au fur et à mesure des titres grâce à des sonorités pop particulièrement harmonieuses. On peut regretter le côté linéaire de ce parti pris, car des morceaux comme Younger et No Other mériteraient d'être poussés au-delà des limites que la tonalité du disque impose. Seul le single Running Wild sort un peu du lot car le riff de guitare se veut un peu plus dominant.

L'album se termine avec le titre Heaven Up Here qui, du long de ses sept minutes, offre un final où les différents sentiments ressentis tout au long de cette jolie odyssée musicale se mêlent et offrent une conclusion plus que convaincante.

La question est de savoir si les prestations live sauront s'extirper de ce cadre aux angles peut être un peu trop arrondis. Réponse à la rentrée pour les parisiens le 15 octobre au Point Éphémère.