Primal Scream

Primal Scream, groupe sur le déclin ? On est en droit de se poser la question, tant le groupe se fait discret depuis plusieurs années. Concerts rares (un aux Transmusicales 2005, l’autre ces-jours-ci à la Cigale), sortie d’un best-of… On finirait presque par croire que Bobby Gillepsie s’éclate plus lorsqu’il chante pour Death In Vegas…

Alors, après les mémorables Screamadelica (1991) et XTRMNTR (2000), que peut-on attendre du groupe qui a marqué les années 90 avec son électro-rock furieux ? Au moins un bon album. Mais avec Riot City Blues, on reste sur notre faim. Le groupe avait annoncé son retour au rock, il n’a pas menti. Les guitares sont là, supplées par la célèbre vois crâneuse se Gillepsie. Mais le tout peine à décoller. Les mélodies sont loin d’être efficaces. Les trois premiers morceaux du nouvel opus, Country Girl, Nitty Gritty et surtout Suicide Sally & Johnny Guitar, sont d’un niveau plus que moyen. Mais bon, on se resaisit, et on se dit que, quand même, c’est Primal Sream.

Mais rien n’y fait. Les Ecossais ont pris le parti de faire un album « pied au plancher ». Malheureusement, ils se perdent dans des impasses musicales faites de solo tout sauf imaginatifs et de ponts poussifs (Suicide Sally & Johnny Guitar toujours). Un peu plus loin, on veut y croire avec Dolls (Sweet Rock & Roll), titre qui démarre plutôt avec de bonnes idées. Mais au bout de deux minutes, on laisse à nouveau échapper un baillement. Les deux dernières chansons (Hell's Comin' Down, Sometimes I Fell So lonely) enfoncent le clou. Primal Scream est complètement passé à côté.