The Upper Room

Comme tous leurs camarades du même âge, quatre nouveaux petits Anglais ont pris les instruments pour nous conter leurs histoires pop du moment. Cette fois-ci, ils sont de Brighton, comme leurs jeunes comparses de The Kooks. Qu’en est-il donc de ce premier album de The Upper Room, signé sur Sony Music, ce qui n’est pas forcément un gage de qualité ?

L’album démarre tambour battant avec le single très pop All Over This Town. Si le morceau est plutôt bon (refrain entêtant, solos de guitare, arrangements léchés) il sent un peu trop le réchauffé. Après être sorti complètement anonymement en 2004, ce single a été réédité début 2006 avant de figurer maintenant en tête de proue de l’album. Le démarrage est difficile car, à la longue, All Over This Town s’essouffle.
Le 2e single arrive ensuite. Black & White est encore plus pop que le premier : la rythmique est trop absente et les paroles plutôt insipides. Il faut attendre Your Body pour reprendre espoir. Le morceau détonne un peu, pas pour nous déplaire : le ton est plus électronique et la voix arrangée d’Alex Miller un peu plus reposante.
En effet, celle-ci, « à découvert », est assez désagréable. Sur le 3e single, Never Come Back, elle atteint son sommet de banalité, jouant les envolées à la R.E.M sans classe, et malheureusement les paroles sonnent une nouvelle fois creux.
Pourtant, sur certains titres comme Portrait, The Centre (sans doute le meilleur titre de l’album) ou Combination, on sent la patte de Paul Schroeder, qui a travaillé avec The Stone Roses notamment, à la production. Les enchaînements guitare – basse – guitare sont de haute tenue : c’est bien le son de Manchester qu’on écoute. Malheureusement, Alex Miller n’est pas Ian Brown, encore moins Morrissey. Sa voix est trop fade. Avec des mélodies à la Keane, cela pourrait coller mais ici, on sent un décalage qui gâche le tout.

En bref, l’album est assez inégal. Les morceaux les plus péchus (voire électro) sont plutôt bons mais les ballades malheureusement de mauvaise qualité. Et comme l’album en compte une bonne partie, on est déçu de l’ensemble. Les musiciens font bien leur boulot, mais ils mériteraient un meilleur accompagnement vocal..
On peut comprendre que The Upper Room s’intéresse aux « problèmes des autres gens » mais il faudrait peut être qu’ils songent à régler les leurs avant de nous apporter un nouvel opus.