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Solidays

Paris, du 24 au 26 juin 2011

Live-report rédigé par Aurélie Tournois le 27 juin 2011

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Samedi, le deuxième jour des Solidays, le temps est toujours au beau fixe. Une expérience exceptionnelle pour un festival parfois habitué aux pluies torrentielles et aux sauts à pieds joints dans la boue.

 

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A 19h, scène Bagatelle, tandis que les Ogres de Barback content en musique leurs histoires rocambolesques et que la savoyarde Madjo offre à son public sa folk teintée de soul, Yelle s’invite sur la scène du plateau télé France 4. Dès son arrivée sur scène, ce sont des dizaines de festivaliers qui se pressent pour venir applaudir la chanteuse effrontée venue entonner son titre phare Je Veux Te Voir.

 

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Quelques minutes plus tard, sur la scène Domino, les musiciens de Quadricolor jouent leurs premiers accords. Les quatre garçons, très jeunes, sont pourtant déjà plein d’assurance. Il faut dire qu’ils n’en sont pas à leur coup d’essai. Les Niçois, petits protégés des Inrockuptibles, ont déjà fait la première partie de Deportivo. Le public, collé à la scène, est présent et bien présent, sautant tout au long du concert. Énergiques et efficaces, bien que peu communicatifs avec l’assemblée, les quatre risquent à coup sur de continuer à faire parler d’eux. Leur titre Clammy Fingers, joué en dernier, recueille d’ailleurs tous les suffrages, à voir l’engouement des festivaliers.

 

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C’est ensuite le tour de Moriarty de diffuser son folk onirique quelques centaines de mètres plus loin, sous le Dôme. La chanteuse Rosemary, vêtue d’une robe rouge, grise et noire, une couronne de fleurs rouge dans les cheveux, rouge aux lèvres, arrive sur scène après ses musiciens. Impassible, elle esquisse de temps en temps de sages sourires. Le groupe a bien évolué depuis ses débuts avec Jimmy. Avec la sortie de The Missing Room en mars dernier, il semble s’être imposé dans le paysage musical folk français.
Au même moment, à l’autre bout du festival, autre ambiance. Le chanteur de Shaka Ponk, le corps recouvert de peinture noire, se roule par terre en hurlant. Hirsute, un large chapeau sur la tête, le voilà d’un bout de la scène à l’autre, dansant et sautant sans s’arrêter. Ses acolytes, le corps noircis eux aussi, ont l’air tous autant excentriques. Devant, le public, comme fou, danse furieusement, tandis que Shaka Ponk entonne son tube Let's Bang.

 

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Mais déjà, plus loin, le public se presse pour attendre l’Allemand Patrice devant la scène Paris. A l’arrivée de l’artiste, l’émotion des fans est palpable. Ceux-ci connaissent les paroles de chaque titre par cœur. Le chanteur, proche de son public, le fait participer en lui demandant tour à tour de l’accompagner, de sauter ensemble, ou de lever les bras à l’unisson. La voix soul si claire de Patrice réchauffe les cœurs, qui s’enflamment dès les premières notes de Sunshine.
Mais, programmation - de haut-niveau ce soir - oblige, au bout de quarante minutes de concert, un vent de festivaliers se dirige vers la scène Bagatelle afin d’être au plus près des mythiques Morcheeba. Ceux-ci se font d’ailleurs attendre, arrivant avec presque dix minutes de retard sur scène, dans un Longchamp plongé dans l’obscurité de la nuit. Mais la voilà bientôt, la magnifique Skye Edwards, vêtue d’une robe rouge aux manches recouvertes de plumes, formant un cœur dans son dos. La chanteuse, revenue à la tête du groupe en 2010, après une pause de sept ans, n’a rien perdu de sa puissance vocale des débuts. Sa voix grave et douce ravit les festivaliers dès le début du set, avec Down By The Sea. Entre les chansons, elle s’essaye à parler français, confond « un petit peu » et « petit pois » et s’amuse d’une fille tenue debout les pieds sur les mains du public, une béquille à la main. Chaque bond dans le passé du répertoire musical du groupe enchante le public, sous le charme. Le groupe régale ses fans avec les désormais classiques Otherwise et Even Though. Après avoir joué le titre éponyme de leur dernier album Blood Like Lemonade, Morcheeba finit son set après une heure exacte de live avec Rome Wasn’t Built In A Day. Le concert, qui avait pourtant bien commencé, se finit sur une note de frustration, le groupe ayant omis de jouer Enjoy The Ride, premier titre de l’avant dernier album Dive Deep, sorti en 2007.

 

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Difficile maintenant de rejoindre la scène Domino où se produit Ebony Bones. Il faut pour cela parvenir à franchir le mur de festivaliers, très nombreux ce samedi soir. En courant, on arrive assez tôt pour apercevoir la majestueuse chanteuse à la coupe afro enroulée dans ce qui s’apparente à un pagne vert fluo. Ses musiciens l’accompagnent en tapant sur des bouteilles avec des cuillères, un masque en forme d’œil géant sur la tête. Les costumes se succèdent. Bientôt, la plantureuse chanteuse revient vêtue d’une longue robe blanche qu’elle fait virevolter en tournant. Alors qu’elle pousse des cris dans son micro, ses musiciens, sautant sur un pied, font tourner leur chemise en l’air d’une main. C’est parti pour une heure entière d’électro-funk bariolé tout en spectacle.

 

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Plus loin, sur la scène Paris, Asian Dub Fondation font danser les foules. Si leur drum'n'bass des années 90 semble avoir un peu vieilli, leur musique continue à transformer les festivaliers en véritables petites piles électriques. Prônant un discours pro-immigration tout au long du set, le groupe très engagé finit son live par le furieux Fortress Europe. Les festivaliers repartent ainsi bien échauffés pour une nuit d’électro-rock avec les Belges de Goose et les Rémois de The Shoes, le live de The Toxic Avenger, des Petits Pilous, et le DJ set de Djedjotronic.

Cette nuit, Solidays ne dormira pas.
artistes
    Asian Dub Foundation
    Patrice
    Stromae
    Charles Bradley
    Moriarty
    Israel Vibration
    John Butler Trio
    Shaka Ponk
    Keny Arkana
    Les Ogres de Barback
    Madjo
    Morcheeba
    Nasser
    Quadricolor
    Seun Kuti & Egypt 80
    Syd Matters
    Zone Libre vs Casey & B James
    Ebony Bones
    Twin Twin
    Lisa Portelli
    Namasté
    Djedjotronic
    Goose
    The Shoes
    The Toxic Avenger Live
    Mickey
    Marco Do Santos
    Panteros 666
    Beataucue
    Gentlemen Drivers
    Olaf Hund Live
    Les Petits Pilous Live
    Nova Club