My Vitriol

Un nouvel EP de My Vitriol!? Oui c’est cela, et pourquoi pas une écoute en avant-première du Chinese Democracy des Guns N’ Roses pendant qu’on y est ! Sauf que là, pas de mauvaise blague, après 5 années d’absence et quelques rares apparitions scéniques en Angleterre, le combo de Bristol est bel et bien de retour avec cet EP 4 titres censé nous faire patienter jusqu’à la sortie de leur deuxième album.

Impossible de ne pas repenser à ce miraculeux premier album découvert au courant de l’année 2001, ce Finelines si chargé en rage et en émotions, comme si Nirvana s’était allié avec les Smashing Pumpkins de la grande époque pour enregistrer en douce le troisième album que Placebo ne sont jamais arrivés à composer. Autant l’annoncer tout de suite, les nombreux fans de My Vitriol feraient mieux de ne pas réécouter cette merveille juste avant la découverte de ce A Pirrhic Victory EP car, même si on est ravi de les retrouver sur disque en 2007, un seul morceau vaut le détour et peine quand même à tenir la dragée haute aux merveilles du passé.

En effet, le single War Of the World, qui sonne un peu lourdaud à la première écoute, s’avère au final assez addictif et nous replonge par bribes dans ce mélange de subtilités mélodiques et de déferlantes soniques qui font partie intégrante de l’univers My Vitriol. Quant à la suite... pas grand chose à voir.
Entre un deuxième morceau paresseux semblant plagier Keane sur leur propre terrain clavier/voix (Lord Knows How I’ve Tried), un troisième très émo dans le mauvais sens du terme c’est à dire absolument vide de sens et d’intérêt (Toy Soldiers) et un remix electro totalement insignifiant reprenant vaguement le thème du single, la déception n’en est que plus grande!

Sans aucun intérêt pour les fans de Finelines, ce A Pirrhic Victory E.P. n'a donc d'intérêt que pour son single "potable" et surtout ce qu’il représente : le véritable retour de My Vitriol sur le devant de la scène. Il en faudra néanmoins beaucoup plus sur l’album à venir pour arriver à passionner les foules et reconquérir les ex-passionné(e)s du groupe.


ps : un conseil notamment pour les plus jeunes qui n’écoutaient pas encore forcément de rock en 2001. En attendant de savoir si My Vitriol arriveront à renouveler cet exploit dans les années futures, procurez-vous au plus vite la double réédition Finelines/Between The Lines, car cinq petites années après, la claque est toujours assurée…