Cats In Paris

Mea culpa. J’ai mis bien trop longtemps à chroniquer ce virevoltant premier single de Cats In Paris. Avec un nom un poil stéréotypé hype – allez savoir pourquoi – on aurait pu s’attendre à des pointilles d’electro gluantes et fluantes, des déconstructions, des rythmiques syncopées. Puis l’écoute de Foxes nous fait rapidement démentir, avec cette superbe ballade synth-pop. Les jeunes Cats In Paris ont dû beaucoup écouter Deerhoof et Animal Collective, avec des influences folks et électroniques. Il y a également un peu de ce qui fait le succès de MGMT récemment, avec des envolées synthétiques, jalonnées de voix canoniques et planantes.

L’avis général positif se prolonge sur un Terrapins plus calme, instrumentale à la batterie maligne et insidieuse. Le son du groupe s’affirme alors pour montrer une capacité pop étonnante et fortement plaisante. Reprenant les bases d’un post-rock typiquement nord-américain comme Godspeed You! Black Emperor ou Explosions In The Sky, les Cats In Paris parviennent à un équilibre lancinant, balançant entre rythmique douce et déflagrations soniques ou ambiantes.

En deux titres, Cats In Paris montre à la fois des capacités freak-folkiennes et post-rock, sans pêcher ni dans un genre, ni dans l’autre. Capables de maintenir le fil d’une ambiance, esquisser des senteurs délétères, puis varier sur des explosions mirifiques, Cats In Paris, nous fera regretter de ne pas les avoir écouté plus tôt.