Fallout40

Le nom de Fallout 40 vous est certainement inconnu. Pourtant ce groupe sévit dans le milieu du punk rock britannique depuis quelques années, sans vraiment parvenir à se faire connaitre. Après quelques CD autofinancés, un premier EP : Four Steps To Hypocrisy dont la chanson The Indestructible figure sur la compilation Punk Academy Vol.1 et des premières parties de groupes comme Rancid ou encore Rufio, ce n'est pas véritablement un album qui voit le jour. Attain To A Calm ne contient en effet que six chansons et une intro, comme si le groupe prenait le temps de se construire des bases solides avant de se jeter enfin dans le grand bain.

L'intro passée, Hell Bastard nous donne le ton d'amblée. Les guitares sont de sortie, et le duo de voix vocifère déjà. Le rythme rapide ne semble plus vouloir s'arrêter. Pas le temps de souffler et la rageuse Dark Inertia débute. La ressemblance avec Hell is for Heroes est frappante, la différence résidant dans le fait que chez les uns, Justin Schlosberg parvient à la fois à hurler mais aussi à nous saisir par sa voix plus calme et douce, et chez les autres, deux jeunes hommes se partagent les tâches.
La seconde partie de ce mini-album contient de très bons titres, moins "rentre dedans", plus mélodiques, plus inventifs, mais aussi plus chantés. Bravestar Invasion est la chanson où la comparaison avec HIFH est la plus flagrante tant la voix est approchante. Mass=This, très bon titre également commence à nous faire regretter qu'il ne reste plus que deux titres avant la fin du CD. Cette chanson résume à elle seule cet opus, on y retrouve, évidement, toujours présentes, les guitares saturées, et puis cette paire de chanteurs, omniprésente, nous fait état de toutes ses qualités, alors, les guitares s'absentent un moment pour nous montrer comme la voix la plus calme des deux peut être limpide. Le titre suivant, Sinon moins brut que les autres, commence sur une intro garnies d'effets, puis connaît un passage très rythmé, voix haletante, pour finir sur une touche un peu grandiloquente, les deux chanteurs élevant la voix sur les mêmes paroles, les guitares toujours aussi saturées (chez eux c'est une constante) ralentissant la cadence.

Au final, ce groupe surprend l'auditeur, tant il maitrise son sujet, et on se demande comment il ne fait pas plus parler de lui. Une chose est sûre, la scène punk rock britannique a un bien bel avenir devant elle, et des groupes comme Fallout 40 ou Shuriken risquent de s'engoufrer d'ici peu dans une porte déjà entrouverte par Hell Is For Heroes seulement un an auparavent.