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Sziget Festival

Budapest, du 11 au 17 août 2014

Live-report rédigé par Yaël le 24 août 2014

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Ce matin, rendez-vous était donné à l'apéro-camping du Sziget à l'équipe des journalistes francophones désirant visiter la ville de Budapest. Cette escapade est organisée par Anita Foldes, en charge du « staff presse » sur le Sziget, et animée par un guide touristique très sympathique, Youri.
Cette virée en car a encore prouvé combien les français sont bruyants et drôles et le guide ne s'y est pas trompé ! Ce dernier va nous expliquer que « buda » et « pest », les deux parties de la ville, sont séparés par le Danube : « buda » comporte des buttes tandis que « pest » est plat : bon moyen mnémotechnique de s'en rappeler que ces initiales !

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Après avoir longé le fleuve et repéré les différents ponts et îles, nous montons vers la colline Gellert. Nous nous arrêtons dix minutes pour grimper les marches qui mènent au Bastion des pêcheurs et la statue d'Andràs Hadik. De là-haut, il faut contempler la superbe vue panoramique sur partie « pest », le parlement et le Danube. Puis nous redescendons la colline pour récupérer le car, roulons de l'autre côté du fleuve et passons devant les halles couvertes.

Arrivés derrière le parlement, nous poursuivons la visite à pied. Le bâtiment est très imposant. Sur demande, le guide fera un petit exposé de la situation politique, actuelle et passée, sur laquelle il n'est pas possible de s'épancher tant elle est complexe.
Nous continuons vers la place Szabadság. Sur celle-ci, un monument aux morts soviétique fait face à l'ancienne ambassade des États-Unis et semble faire un pied-de-nez à ce pays. Le retour du boomerang est la statue en bronze récente de Ronald Reagan, l'ancien président américain et acteur de westerns, représenté en train de marcher vers le monument soviétique.
Toujours sur cette place, un édifice pour les victimes de l'occupation germanique a été inauguré le mois dernier. Il montre l'archange Gabriel attaqué par l'aigle allemand. Opposés à sa symbolique, les hongrois, assez pacifiques et silencieux en principe, ont manifesté contre son installation. Là, Youri nous explique la raison de ce malaise de certains hongrois : ce monument les présente comme des victimes alors que les déportations ont eu lieu du fait de la collaboration active du gouvernement hongrois avec les miliciens nazis.

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Nous finissons notre visite sur la place où se tient la Basilique Saint-Etienne. Celle-ci contient les reliques de la main droite du premier roi de Hongrie, Etienne - d'où son nom. Elle mesure 96 mètres de haut et aucun bâtiment de la ville n'est autorisé à la dépasser. Sa construction a été très longue en raison de son financement par les habitants qui ont survécu à une inondation de la ville. Elle a aussi et très périlleuse : son dôme, une fois achevé, s'est effondré et il a fallu que l'architecte, différent de celui qui l'avait conçu dans un premier temps, revoie toutes les fondations et donc la reconstruise une seconde fois !

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Sur la place, nous nous réfugions dans un pub, le Platz car il commence à pleuvoir. L'apéritif local, le Sprizer (proche de notre vin blanc limé), et un goulash nous réchaufferons lors de cette pause avant de retourner sur le site du festival par une journée qui s'annonce particulièrement pluvieuse...

Nous y arrivons peu avant 16h, pour le premier artiste britannique de la journée, Michael Kiwanuka. Rapidement, nous apprenons qu'il a annulé sa représentation sous le chapiteau de l'A38, tout comme l'an passé... Décevant ! Nous allons donc courir d'une scène à l'autre pour voir Bastille sur la Pop-Rock Main Stage et Fink sur l'A38.

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A 17h45, Dan Smith et ses trois acolytes de Bastille montent sur la scène. Le public hurle des « wo-hou » et applaudit lorsque le chanteur se tourne pour montrer la tête de loup aux yeux bleu turquoise dans le dos de son sweat-shirt gris à capuche avant même de commencer à chanter ! Il entraîne rapidement le public, levant son bras et tapant des mains dès le premier titre du set, Bad Blood. Il enchaîne avec Weight Of Living en donnant le tempo en sautant et tapant des mains, encourageant les innombrables festivaliers à en faire autant. Tels des guerriers, ils obéissent sur demande, aux risques et périls de leurs tongs, remparts fragiles contre la pluie et les ornières de boue collante qu'elle commence à créer. Après Laura Palmer, et chargés de l'énergie de cette formation, nous quittons le lieu pour l'A38.

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Le groupe formé autour de Fin Greenall, a déjà commencé son show. Il est 18h05. Derrière lui, Fink semble écrit à la main en lettres lumineuses. Le leader a un look de baroudeur – hard-rocker, avec sa chemise en jean portée sur un T-shirt noir moucheté de blanc qui pend au-dessus de son pantalon, sa casquette militaire et sa chaîne métallique à gros maillons. Ce look est contredit par la douce musique folk-blues qu'il accompagne à la guitare sèche. Après Hard Believer, de son dernier album, il va égrener le set avec des titres plus anciens : Sort Of Revolution ou Perfect Darkness. Sa belle voix grave évoque celle de Bruce Springsteen et ne laisse pas insensible.

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L'animation collective du jour sur le site de la Pop-Rock Main Stage est annulée ; la pluie et la la boue auront eu raison des ballons de plage. Effectivement, ils ne font pas bon ménage !
Qu'à cela ne tienne : il faut conserver sa place pour le concert de Lily Allen qui promet déjà de faire le plein – même dans cette zone en extérieur. Des fumigènes annoncent son arrivée et des biberons, placés par rangs de six sur l'espace scénique, s'illuminent de couleurs fluorescentes. Quatre danseuses en mini shorts entrent en sautillant, précédant l'artiste dans un jean moulant troué au genou, surmonté d'un soutien-gorge en latex bordeaux et d'un léger chaperon en voile orange fluo couvrant à peine ses épaules et sa tête.
Elle entonne directement LDN de sa voix aiguë de petite fille. Les écrans géants retransmettent l'image d'une multitude de biberons avec le nom de l'artiste en lettres jaune-orangées en son centre. La chanteuse s'approche du public, l'interpelle et rit avec lui tandis que les danseuses ont quitté la scène et reviennent après avoir troqué leurs shorts en jean contre des noirs et ajouté un masque de chien qui les anonyme complètement. Elle poursuit le set énergiquement, avec entre autres As Long As I Got You et Sheezus, issus de son dernier album. Elle interprétera aussi sa reprise de Keane, Somewhere Only We Know, et Fuck You, très attendus par le public. L'artiste, qui a bien bougé durant le show, reviendra lors du rappel avec deux titres supplémentaires, The Fear et Smile.

Il faut dîner rapidement avant de se diriger vers le chapiteau de l'A38. L'embarras du choix : Pizza ? Sandwich ? Hamburger ? Les innombrables baraques qui bordent les scènes proposent de la restauration rapide venue de différents pays : il y en a pour tous les goûts. Si on ne craint pas le gras, il faut essayer les « langos », ces galettes hongroises à base de pâte frite recouverte de crème fraîche et de fromage râpé. Grasses, un peu fades mais délicieuses pour les amateurs de beignets.

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Après trois accords de guitare, à 21h40, Simon Green de Bonobo entre en scène avec Cirrus. Cette musique planante aux riffs très répétitifs et dépourvu de voix (humaine) peut ne pas plaire. Cependant, les fans sont là, fidèles au DJ compositeur interprète qui va jouer des morceaux issus de ses différents albums. Il termine par celui plus connu de The Keeper. Pas de débordement affectif ou énergique. De la présence, de la musique et c'est tout.

A 23h30, il fallait rester à l'intérieur du chapiteau pour ne pas manquer Stromæ... Le mouvement de foule qui a suivi l'attente de l'ouverture des barrières est très stressant. Il faut passer par-dessus afin de ne pas être comprimé par la foule ! Heureusement, plus de peur que de mal... La salle est comble. Un essaim particulièrement dense a rempli jusqu'aux espaces proches des sorties. Les festivaliers amassés dehors se contenteront d'un son étouffé et d'entrevoir la scène.
Les tubes Tous Les Mêmes, Avé Cesaria, Formidable et Alors On Danse sont chantés à tue-tête par les francophones aussi bien que ceux qui ne le parlent pas. En rappel avec Papaoutai, le chanteur arrive en bermuda, chemise à fleurs et chaussettes bleu turquoise allongées, porté par ses musiciens qui vont le déposer à la verticale. Il est tout sourire. Les fans n'ont pas eu à regretter la bousculade du début : le show est impeccablement réglé, les tenues de scènes de l'artiste sont régulièrement changées et il se défoule dans des chorégraphies endiablées tout en chantant sans s'essouffler un instant. Une vraie performance : chapeau !br/>
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Il pleut encore bien fort dehors et la condensation fait perler l'eau le long des bâches du chapiteau. Elle finit son parcours en gouttant sur nos têtes et nos bras.
Kavinsky et ses synthétiseurs succèdent à Stromæ vers 1h du matin. Les plus en forme pourront encore danser au-delà de 4h. Le parisien, roi des sons electros rythmés, invite déjà à se trémousser. Les moins connaisseurs devront être patients et attendre la fin du set pour entendre les tubes Roadgame et Nightcall.

Plus que trois jours... ça passe si vite ?
artistes
    Mary PopKids
    Bastille
    Lily Allen
    Macklemore & Ryan Lewis
    Fink
    Irie Maffia
    Bonobo
    Stromae
    Kavinsky (Outrun Live)
    Axwell
    Muzzaik
    Russkaja
    Depedro
    Yasmine Hamdan
    Jupiter & Okwess International
    Projekt Rakija
    DJ Click
    Rizkid & Kormix
    Chuck & Perge
    Garay & Add 2 Basket & Zee aka Jaffa Surfa
    Yvel & Tristan & James Grow
    Chuck & Perge
    Rizkid & Kormix
    Yvel & Tristan & James Grow
    Garay & Add 2 Basket & Zee aka Jaffa Surfa
    Max Cooper
    Steve Lawler
    Van Zozéka
    Turbo
    Anna and the Barbies
    Supernem
    Intim Torna Illegál
    The Carbonfools
    Ganxsta Jazz
    Necc Party
    Electric Blues Party: Red Bird
    Travellers' Company
    Írka-FÍRka
    Éirí
    Firkin
    Pat McMullan and Friends
    Lochnesz
    Longital
    DVA
    Mighty Oaks
    Caparezza
    BaLaKo
    Rage Against The Machine Tribute by Subscribe
    Good Time Boys - Red Hot Chilli Peppers Tribute Band
    DJ Gonda Jr.
    Tükezoo
    Anja Grabovac & Toni Breulj
    Lánszki Lorinc
    Godzi & Zoli
photos du festival