Dire que la Black Session des Long Blondes, organisée ce lundi soir à la Maison de la Radio, était attendue est un euphémisme. Une poignée d'excellentes chroniques pour l'album Someone To Drive You Home, associées à une bouche-a-oreille infaillible, ont créé un mini-buzz du type de ceux que la presse anglaise affectionne tant.
C'est ainsi dans un studio 105 bondé que les Long Blondes, menés par une Kate Jackston resplendissante, pénètrent sur scène sur le coup de 22h. A première vue, le groupe est le parfait reflet d'un premier rang jeune et overlooké où les coupes de cheveux sont tout aussi travaillées que le code vestimentaire.
Dès les premières notes de Lust In The Movies, cet a priori négatif s'estompe et laisse place à un enchaînement imparable de tubes. La majorité du groupe semble peu à l'aise dans un premier temps avant de trouver ses marques au fil des morceaux tandis que Kate Jackston, par son jeu de scène et ses déhanchements, captive le public, qu'il soit masculin ou féminin. Emma Chaplin et Reenie Hollis assurent quant à elles les choeurs et leurs instruments avec discrétion.
Impeccable à la guitare dans un style sobre, Dorian Cox accompagne ces demoiselles tandis que les tubes, à commencer par Weekend Without Make Up, l'explosif Giddy Stratospheres, Separated By Motorways et Once And Never Again se succèdent tout au long du set pour le plus grand bonheur des fans... mais c'est sur You Could Have Both, grand moment de la soirée, que Dorian et Kate démontrent leur complicité avec un chant croisé parfaitement en place.
En l'espace de quarante courtes minutes passées sur scène, les Long Blondes ont su faire honneur à leur excellent premier album, bien que retranscrit peut-être trop fidèlement, dans sa quasi totalité. Le retour du groupe à Paris la semaine prochaine dans le cadre de la soirée Inrocks Indie Club s'annonce sous les meilleurs auspices !