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Jono McCleery

Fire In My Hands

Jono McCleery - Fire In My Hands
Chronique Single/EP
Date de sortie : 06.05.2013
Label :Ninja Tune
4
Rédigé par François Freundlich, le 20 juin 2013
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Le londonien à la voix sismique s’apprête à sortir son second véritable album, après un premier effort officieux Darkest Light, produit indépendamment et financé par les fans. Un premier album officiel sorti chez Ninja Tune avait introduit ces superpositions d’un folk mystérieux et de nappes électroniques envoutantes. Ce single Fire In My Hands est extrait de sa prochaine production, s’éloignant de la pop atmosphérique pour se rapprocher de terres brumeuses où le temps n’est plus qu’un concept subjectif.

Nous avions laissé la voix de Jono McCleery effleurante et accompagnée d’une guitare sèche. Nous la retrouvons d’une profondeur transperçante, s’imposant comme l’une des plus belles de la scène musicale actuelle. Tout cela sans exagération et sans qu’il n’en fasse trop, sans même en avoir l’intention. Sa soul est évidente, elle inspire une écoute attentive et accroche l’oreille pour ne jamais s’en détacher tant elle se joue de la rythmique et de la mélodie. Cette dernière est cette fois portée par un piano légèrement bluesy, sans cesse cisaillé par des assauts électronica et de lourdes basses aux rythmiques épileptiques. La production de Royce Wood Junior est pointilliste, procurant un sentiment de fraicheur, un son nouveau et particulier sortant du vulgariorium ambiant. Avec Fire In My Hands, Jono Mc Cleery possède bien le feu sacré entre ses mains et trouve l’équation parfaite entre le piano contemporain à la manière de Nils Frahm, une rythmique lourde emplie de soupirs rappelant James Blake et une voix angélique à placer à la hauteur de Jeff Buckley.
Sur la face-B Painted Blue, il colore de bleu son monde habituellement noir et blanc, scratchant quelques cordes et confirmant la qualité de composition de chaque morceau. La production lorgne cette fois du coté du hip-hop, tout en conservant cette façade vitrée de douceur et d’universalité. Le refrain se fait plus chantant, preuve que la pop est toujours présente, cachée quelque part derrière ces briques de beats.

Ce premier single nous laisse haletants et dans l’attente d’un album qui risque de propulser Jono McCleery hors de cet injuste anonymat.
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notes des lecteurs