Chronique Album
Date de sortie : 29.09.2008
Label : Purr
Rédigé par
Jimprofit, le 11 octobre 2008
Après quasiment une année d’atermoiement, le second véritable album des The Hot Puppies, leur précédent fait d’armes discographique paru à la fin de l’année dernière, Over My Dead Body, ne constituant qu’une compilation de raretés, voit enfin le jour. Faisant suite, trois bonnes années plus tard, à un Under The Crooked Moon prometteur et truffé de bluettes pop rock percutantes et entraînantes dans la plus pure tradition du girl riot britannique, Blue Hands ne nous propose cependant que dix nouvelles compositions.
Si tout au long de l’opus, depuis l’aérien King Of England jusqu’au plus subtil et feutré Where The Werewolves Meet, on retrouve le chant, certes peu original, mais toujours dynamique et incisif des débuts, un peu à la manière d’une Kate Bush survitaminée. En outre, le combo a-t-il instillé dans ses mélodies une coloration gothique à l’instar de The Word On The Street, morceau très réussi qui lorgne du côté de Kill Casino ou encore de la référence des années quatre-vingts en la matière, GhostDance. Il en résulte un univers plus foisonnant et complet que sur les réalisations précédentes et la meilleure preuve en est la filiation évidente, sur certains titres, essentiellement les plus lents et minimalistes, comme Secret Burial et Blue Hands, avec Skin, même si le chant est moins torturé et nuancé.
Si l’on reste un tantinet sur notre faim lorsque l’on achève l’écoute de Blue Hands, peut-être à cause de morceaux manquant singulièrement d’originalité comme le très prévisible How To Choose A Wife qui présente de forts relents mélodiques du célèbre Come On Eileen des Dexy’s Midnight Runners, on salue toutefois la légèreté et la fraîcheur de l’interprétation ainsi que la rigueur technique. Il s’avère cependant indispensable, à court terme, afin que la formation ait une petite chance de tirer son épingle du jeu dans un segment musical saturé, que The Hot Puppies révise son écriture musicale pour proposer un univers bien plus personnel.