Chronique Album
Date de sortie : 14.09.2009
Label : Dead Young Records
Rédigé par
Jimprofit, le 13 septembre 2009
Inconnu jusqu’à lors sur la scène britannique, le quintette de Liverpool a été l’auteur d’un petit remous médiatique avec la parution d’un premier single il y a trois semaines, à savoir l’intriguant et oppressant Like Me (I’m A Peacock). En effet, évoluant dans un style rauque et râpeux à souhait, lequel tombé aux oubliettes depuis des lustres, le combo puise ses références dans le rock brut de décoffrage des années soixante-dix et quatre-vingts, à l’image d’un Lords Of The New Church moins commercial.
Dès les premières mesures de l’introduction de l’album, Great White Lie, on plonge dans une atmosphère à la fois ténue et débridée où les mélodies torturées semblent être malmenées sans aucune limite harmonique et ce pour notre plus grand plaisir. Ainsi, comme dans Edward The Confessor ou encore Baby Don’t Treat Me Bad, la créativité est à son comble et les surprises pleuvent, tant du point de vue des arrangements que de la construction des compositions.
Revendiquant toutes les imperfections de son son volontairement grossier, The Cubical, contrairement à ce que le nom laisse penser, n’a rien d’une figure géométrique lisse et régulière. A l’image de Everything You Touch, le combo avance souvent sur la corde raide du funambule en flirtant avec le chaos sonore, sans jamais toutefois sombrer corps et biens dans la cacophonie.
Mêlant grande originalité et nostalgie des décennies passées, The Cubical marque des points avec un premier album qui se démarque des productions du moment, lesquelles bien plus policées et prévisibles. Il lui restera néanmoins à confirmer dans les mois à venir avec de nouveaux « airs disloqués » inspirés et réussis.