Steve Mason

A la première écoute de ce disque de cet écossais naît un sentiment de familiarité, un déjà entendu qui au lieu de vous ennuyer vous rassure. C’est l’effet de la voix de Steve Mason, douce, chaleureuse et apaisante. Effectivement, vous la connaissez, puisque c’est celle du Beta Band. C’est aussi celle de King Biscuit Time ou Black Affair, les autres noms de ses formations, mais pour la première fois en 15 ans de carrière, il sort un disque sous son propre nom.

C’est aussi la première fois depuis longtemps qu’il compose un album en partant d’une guitare acoustique et non plus de machines. Même si celles-ci sont encore présentes sur le disque, elles servent les parties rythmiques, la plupart des mélodies étant jouées au piano ou à la guitare. Enfin, c’est la première fois depuis longtemps que Steve fait appel à un producteur, en l’occurrence, Richard X, plus connu pour la production de hits de pop dansante ou de dance popisante que pour les ballades sentimentales.

Toutes ces nouveautés, pour une personne jouant sur les sentiments et la nostalgie, ne pouvaient donner qu’un gros ratage né d’une rencontre improbable ou un bijou né d’un accident inévitable. Heureusement, immédiatement séduisant, et fascinant sur la durée, l'album se révèle vite comme un des meilleurs disques pour cet été. Boys outside semble avoir été créé pour rapprocher les garçons et les filles. Un bon petit rythme facile à danser en appartement, une atmosphère qui met en confiance et des mélodies qui incitent à raconter des histoires.

Steve Mason a pris la bonne décision en sortant ce disque sous son nom, car c’est peut-être celui qui le révélera au grand public comme tel. Comment résister à ces ballades ? Lost And Found, son premier single, est une perle comme en regorgeaient les premiers EP du Beta Band. L’album en comporte bien d’autre et est à écouter dans sa totalité.

Enjoy !