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The Zephyrs

Fool Of Regret

The Zephyrs - Fool Of Regret
Chronique Album
Date de sortie : 06.09.2010
Label : Club AC30
3
Rédigé par Mélissa Blanche, le 15 août 2010
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Les Ecossais de The Zephyrs reviennent avec un cinquième album, Fool Of Regret, se présentant comme un nouveau recueil de ballades. Un bel album plutôt acoustique, mais qui se révèle à la longue sacrément monotone.

Ça s’écoute. Ça s’écoute même plus bien. Au-delà du jeu de mots du titre, l’album offre aussi quelques ballades bien ficelées en mode mineur. Jolie performance sur Rip The Heart notamment ou encore She Walked Me Home, où se conjuguent à la perfection la voix du chanteur et de la chanteuse. Dans l’ensemble, pourtant, pas de quoi s’extasier devant cet album plutôt qu’un autre. Le groupe se complaît dans un genre acoustique qui manque cruellement d’énergie et qui tend malheureusement vers le monotone. La plupart des chansons suivent un même thème sans variation, sans rupture de rythme ni changement de volume.
Ce même rythme répété tout au long de chaque morceau est particulièrement notable sur Creative Faith et Recruitement Agency. S’ajoute à cela la voix quelque peu monocorde de Stuart Nicol, une belle voix certes mais peu puissante et peu mise en valeur. On comprend alors pourquoi le groupe est répertorié dans la catégorie « shoegazing », comprenez : des musiciens si statiques sur scène qu’on croirait qu’ils fixent leurs chaussures. En effet, on voit mal comment ils pourraient s’exciter sur des chansons aussi peu rythmées.

Quelques morceaux viennent toutefois briser la monotonie de l’album. On remarquera dans The Lonely Trekker des distorsions qui se fondent étonnamment bien dans la tonalité mélancolique d’ensemble. De même, Automatic offre un début rock à la Pixies, mais notons surtout la particularité du morceau Ransom, plus puissant que les autres, avec ses sonorités rock et son solo de guitare saturée. C’est le seule titre qui ne fasse pas figure de ballade dans l’album. La musique prend aussi par moments des accents psychédéliques, dans Ransom mais aussi dans Growing, grâce aux effets de vibrato sur la guitare vers la fin de la chanson. L’introduction du dernier morceau, Sole In The Machine, semble inspirée, jusqu’au titre, de Welcome To The Machine : le rythme rappelle celui des bruitages mécaniques qui imitaient la machinerie d’un bateau dans la chanson des Pink Floyd.
Cependant, le groupe n’invente rien et suit des chemins bien tracés. Dès l’ouverture, Creative Faith fait très vite penser à R.E.M. Le morceau rappelle en particulier le célèbre Losing My Religion, sur le même tempo. L’ensemble de l’album évoque d’ailleurs de grands noms de la pop acoustique, tels que Simon and Garfunkel, auxquels s’ajoutent des influences plus rock des années 90. She Walked Me Home a des airs de déjà entendu proche du style folk des seventies, à la Crosby, Stills and Nash. Et ce n’est pas un hasard si le groupe cite The Byrds parmi ses influences. Plus encore, on peut dire que le groupe ne s’éloigne pas de ce qu’il a déjà fait lui-même. Les fans ne seront pas déçus.

Au final, voilà un album un peu trop uniforme et sans surprise, mais qui devrait plaire aux amateurs de mélodies acoustiques, à condition d’en consommer avec modération.
tracklisting
    1. Creative Faith
  • 2. Wet Outside Dry In Here
  • 3. The Lonely Trekker
  • 4. Ransom
  • 5. Recruitment Agency
  • 6. Rip The Heart
  • 7. Cooking
  • 8. Automatic
  • 9. Growing
  • 10. She Walked Me Home
  • 11. Sole In The Machine
titres conseillés
    Ransom, Rip The Heart, She Walked Me Home
notes des lecteurs
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