Corinne Bailey Rae

Le titre du second opus de Corinne Bailey Rae, The Sea, semble bien choisi tant les morceaux nous évoquent de douces vagues se brisant sur la plage grâce à des sonorités délicates et relaxantes. Retour sur cet album sorti au printemps 2010.

Quatre ans après la sortie de son premier album éponyme, la jeune chanteuse revient sur le devant de la scène avec des titres calmes et parfois mélancoliques, presque à l'inverse de ses précédentes compositions. La jeune femme n'oublie cependant pas de relever ses morceaux à l'aide de percussions bien dosées, et d'une basse délicieusement omniprésente, que ce soit avec The Blackest Lily ou Paris Nights, New York Mornings.
La chanteuse revient toujours à ses premiers amours, à savoir le jazz et le blues, en témoigne Closer et son omniprésence de cuivres. Ceci ne l'empêche pas d'incorporer également des sonorités plus rock à des morceaux majoritairement calmes et délicats (Are You Here, Paper Dolls, Diving For Hearts). Corinne nous propose ainsi des titres riches en genres musicaux, nous faisant naviguer entre ses diverses influences avec brio. L'ensemble est en effet cohérent et ne se perd pas en route.
C'est The Sea qui clôture l'album, nous laissant une impression douce-amère, la chanteuse comme glissant un dernier au revoir plein de délicatesse à celui qu'on imagine à l'origine de certains titres de ce disque.

Après quelques années d'errance musicale, c'est avec plaisir qu'on retrouve une Corinne Bailey Rae plus femme que jamais, dans un album jouant sur les sonorités pour nous entraîner dans des ambiances alternant douceur et séduction.