Chronique Album
Date de sortie : 01.10.2012
Label : Big Flame Records
Rédigé par
Claire, le 28 octobre 2012
FOLKS. Derrière ce nom se cache un groupe qui a déjà fait parler de lui alors qu'il y a quelques mois il assurait la première partie des concerts de Noel Gallagher et de Miles Kane. Dans son line-up actuel, le groupe n'existait même pas il y a un an. C'est dire la prouesse de ces six mancuniens décidés à conquérir la planète brit-rock.
I See Cathedrals, écrit à quatre mains par Scott Anderson et le bien nommé Pete Fonda, à l'origine de FOLKS, lance le groupe à l'assaut des ondes britanniques et du coeur des anglais. Classique (peut-être un peu trop), versant autant dans la ballade que le rock des 60s, Carnaby Street rencontrant Haight-Ashbury, ce premier opus ne renouvelle certes pas les codes du genre mais a toutefois le mérite de remettre sur la table quelques recettes dans l'ensemble bien reproduites. Il rappellera même K, le premier album de Kula Shaker, avec Scott Anderson en nouvelle version, plus edgy, de Crispian Mills en somme.
C'est avec Say Something que le groupe a donc décidé de se présenter. Influence beatles-esque, mélodie efficace, ce titre rappellera les Cosmic Rough Riders en beaucoup mieux produit et plus abouti. C'est pourtant avec My Mother dont les parolent renvoient au Volunteers de Jefferson Airplane que FOLKS démontre leurs capacités de groupe rock fédérateur. Certainement le meilleur titre de l'album avec Skull And Bones et Do The Right Thing puisant son inspiration du côté des Queens Of The Stone Age comme de la britpop des nineties.
Efficace côté ballade avec People I've Known dont les paroles ont tout du Lennon de In My Life ou Where Does The White Go, l'album pèche pourtant par excès de zèle : Anywhere You Want To Go se veut pop mélodique et fait plutôt penser au générique de la série Dawson. Sirupeux, mielleux, le titre est gras, tout comme Venom, qui se la joue arty ou encore The Ship et Ink qui ne mériteraient pas une face b.
Un premier album en demi-teinte pour FOLKS : I See Cathedrals aurait pu être leur Definitely Maybe mais n'est finalement qu'un épiphénomène de la britpop actuelle. Les vieilles recettes rock utilisées sont bonnes mais un dépoussiérage en règle aurait été de mise. Très - trop - typés 1995, FOLKS vont devoir passer à la vitesse supérieure pour espérer rester dans une course dont ils ne sont pas pour l'instant donnés gagnants.