Pop Levi

Environ quatre ans : c'est le temps qu'il aura fallu à Pop Levi pour confectionner son nouvel et troisième album, Medicine, lequel fait suite aux déjà remarqués Never Never Love et The Return To Form Black Magick Party.

Au programme de sa médecine (tout sauf douce) : du rock, du rythme, de l'électro, des choeurs, des effets en veux-tu-en-voilà (disto, vocoder, etc...) illustrent douze titres enregistrés dans trois home-studios différents et construits pour l'occasion en Norvège, en Grèce et à Los Angeles. L'Anglais n'a pas fait les choses à moitié...

S'il regorge d'influences directement saisissables – de Prince à Marc Bolan en passant par Paul McCartney, les Stooges ou Talking Heads -, l'album fait aussi ressentir la vraie patte de Jonathan James Mark Levi, lequel n'hésite pas à mélanger les genres, les ambiances, les sons, ni à multiplier les cassures de rythmes, les breaks et les contrastes. Résultat : beaucoup de titres sont énergiques, assez groovy, accrocheurs et sexy, comme en témoignent la modernité impeccable de Strawberry Shake, la guitare superbement sale et distordue de Rock Solid, la ballade pop Bye-Byes, ou la basse continue de You Understand.

Au final, Pop Levi excelle la plupart du temps dans sa tambouille électro-rock, arrivant à retranscrire l'esprit du premier par une production léchée et celui du second par des riffs assez sauvages et de lourdes basses.
Mais il ne parvient pas toujours à éviter l'écueil du déjà entendu et, à la longue, son côté foutraque et son esprit emphatique finissent par agacer : il n'y a qu'à écouter Coming Down, mélange peu judicieux entre Tokyo Hotel et les Beatles, ou le coté trop édulcoré et les mauvais arrangements de Remember remember.

Une bonne médecine en somme, mais il est aussi parfois possible d'aller voir parfois aller du côté des médecines parallèles, comme on dit.