Chronique Album
Date de sortie : 09.08.2004
Label : Deckard
Rédigé par
Fab, le 26 mai 2005
La carrière de Deckard est loin de ressembler à celle de la plupart des groupes : originaires d'Ecosse, issus du groupe Baby Chaos pour les trois quarts, les membres de la formation ont jusqu'à aujourd'hui connu des fortunes diverses. Signés dans un premier temps par le label américain Reprise Records sur lequel fut édité leur premier album en 2000, puis libérés de leur contrat par la suite, Deckard ne doivent l'enregistrement de Dreams Of Dynamite And Divinity qu'à eux-mêmes, le groupe ayant pris en charge l'ensemble de son élaboration, de l'écriture des chansons à la production de celles-ci.
Sorti au Royaume-Uni en 2004, ce Dreams Of Dynamite And Divinity est donc réédité en France le 1er juin à l'occasion de la tourneé du groupe avec les français d'Uneven. Un disque presque inattendu donc, malgré les quelques références de leur leader Chris Gordon en terme de production (Dead Fly Buchowski, Terra Diablo...). Malgré une pochette relativement moche, voire de mauvais goût, force est de constater que le groupe possède de quelques atouts à faire valoir.
A l'heure ou Weezer déçoit avec son dernier album, Deckard nous propose en effet un disque power pop qui, s'il ne figurera pas dans les référendums de fin d'année, s'avère au final une excellente surprise. La production du disque est très bonne, et bien que le son soit fortement influencé par les groupes de rock à guitare américains, le résultat se veut entraînant et convaincant.
La large palette vocale de Chris Gordon est un atout de poids, même si celle-ci n'est pas toujours utilisée parfaitement sur tous les titres, principalement lorsque le groupe semble tendre vers des riffs plus lourds, presque metal à certains instants. Dans cette optique, les deux titres d'ouvertures de l'album que sont To Your Soul et We're Aching sont sans l'ombre dans doute les plus aboutis, laissant même entrevoir un potentiel certain en tant que single.
Ce Dreams Of Dynamite And Divinity peut être qualifié de surprise du mois dans le sens où personne n'attendait ce retour de Deckard. Un disque certainement pas révolutionnaire, mais très agréable et accessible pour les aficionados du genre !