Laura Welsh

Il aura fallu cinq années à Laura Welsh pour enfin sortir son premier album Soft Control. Cinq années durant lesquelles elle a su s'entourer des meilleurs dont Robin Hannibal de Rhye, Dev Hynes, Emile Haynie (producteur de Lana Del Rey) et bien d'autres encore.

En 2013, Laura Welsh se fait connaître avec le titre Unravel produit par Dev Hynes. La jolie londonienne envoute rapidement la scène britannique avec son timbre de voix. Dans la lignée des chanteuses telles que Jessie Ware, Banks ou Lorde, Laura Welsh est une chanteuse à voix au charisme certain. Son grain de voix est très soul, et sa musique a des intonations pop électro. Le mariage des deux confère beaucoup de sensualité à ce premier album. D'ailleurs, la jeune anglaise a fait parler d'elle ces derniers temps, avec son titre Undiscovered qui figure sur la bande originale du film Fifty Shades Of Grey.
Soft Control est un album très inégal qui séduit par moment et déçoit à d'autres. Cela est dû à la grande force de certains titres qui laissent un goût amer l'écoute d'autres, beaucoup moins accrocheurs. Break The Fall, Cold Front et Still Life font partie des meilleures chansons du disque, chacune des introductions est toujours très attrayante, surtout sur Still Life. Cette dernière est le vrai bijou de Soft Control. Le titre envoûte par ses sonorités et par le rythme qui vient chahuter chaque partie de notre corps. Cold Front séduit aussi par ses notes électro, quant à Break The Fall, l'un des singles, on retient les choeurs et le refrain dont on s'entête bien volontiers.

L'autre point positif de ce premier opus est la présence de l'oscarisé John Legend sur la chanson Hardest Part, jolie balade qui mérite une écoute bien attentive. Il faut dire que la voix si bluesy du chanteur américain s'entremêle parfaitement avec celle de Laura Welsh. Call To Arms est aussi un très bon titre qui se sonnerait presque comme un tube de Lorde. Ce qu'on peut reprocher à Soft Control, c'est la faiblesse de certains titres peu originaux qu'on oublie à la seconde où ils sont terminés. Parmi eux, God Keeps, Breathe Me In, et Soft Control. Rien de très original dans ces titres, on frôle parfois même le mauvais goût commercial. Curieusement, l'album se clôt sur Hollow Drum, une chanson d'un précédent EP qui se démarque complètement du reste de l'album avec une entame sobre et toute en simplicité ce qui n'est pas à déplaire.

Laura Welsh ne séduit donc pas complètement avec Soft Control. Certes, certaines chansons débordent d'une sensualité qui plait beaucoup, malheureusement, le reste ne présente rien de bien original. La liste des collaborateurs prestigieux promettait beaucoup, mais Laura Welsh ne réussit pas à nous convaincre.