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The Glitterati

The Glitterati

The Glitterati - The Glitterati
Chronique Album
Date de sortie : 25.04.2005
Label : East West
2
Rédigé par David, le 13 juin 2005
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Une petite moitié des chansons de ce premier album éponyme étant déjà sortie en singles ces derniers mois, difficile d’être véritablement surpris et étonné par la direction musicale empruntée par The Glitterati sur celui-ci.
Pour celles et ceux qui n’en ont jamais entendu parler, disons tout de suite que la poésie et la subtilité ne sont pas vraiment de mise chez ce groupe de glam-rock à l’ancienne certainement bercé dans leur enfance par Motley Crue ou Poison et idolâtrant à l’adolescence les Guns N’ Roses (jusqu’à embaucher leur producteur fétiche Mike Clink pour produire ce premier album!)

Donc si l’on est réceptif au bon vieil adage «sex, drugs & rock n’ roll», il faut bien avouer que le démarrage de ce disque dépote sévère: riff gras mais saignants, rythmique un rien balourde mais relativement efficace, tous les ingrédients sont là pour permettre à la triplette d’introduction Betterman / You Got Nothing On Me / Heartbreaker de faire son effet à l’amateur de ce style de musique qui s’écoute très bien en roulant un peu vite en voiture si ça peut aider à la compréhension.
Problème majeur: ces trois premiers morceaux agréables auraient fort bien pu former un EP sympathique…mais nous parlons ici d’un album de 11 titres…

Le début des ennuis sérieux s’annonce donc avec la première (oui, y’en aura d’autres..) ballade insipide qu’est Back In Power. Dès que le tempo se ralentit, la machine Glitterati déraille sévèrement et c’est bien peu de le dire tellement la nullité affligeante des paroles (à coté desquelles Don’t Cry pourrait presque être considéré comme de la littérature!) n’a d’égal que la pauvreté de l’inspiration musicale.
Même si, par la suite, quelques éclairs de furie rock n’ roll (First Floor et You Need You essentiellement) viendront légèrement remonter le niveau de l’ensemble, l’écoute s’avère donc assez pénible surtout en ce qui concerne les mi-tempos pathétiques (Don’t Do Romance ou Keep Me Up All Night) alors que dans le même temps, les chansons énergiques peinent à se renouveler et n’apportent plus vraiment la fraîcheur et la naïveté indispensables à la réussite de ce type d’effort.
Le guitariste a beau avoir du passer une maîtrise d’art sur le sujet «comment avoir le son de Slash pour jouer ses soli de guitares électriques», on a vraiment la désagréable impression d’avoir déjà entendu ces riffs maintes et maintes fois sans trouver la petite pointe d’originalité qui pourrait nous donner un peu d’indulgence envers cet album.

Annoncée par une certaine presse anglaise (que le ridicule ne tue pas) comme la «réponse britannique aux Guns n’ Roses» (autant dire qu’on est ici à des années lumière de l’excellence d’Appetite For Destruction), l’écoute de ce premier album de The Glitterati déçoit donc fortement; passée l’énergie communicative des trois premiers morceaux les quatre potes de Leeds n’arrive pas vraiment à maintenir le cap et proposer des morceaux dignes de ce nom.
Dommage car à l’instar des 10.000 Things (dont le premier disque, sorti il y a quelques semaines, est quand même bien meilleur notamment car le second degré et la naïveté sont chez eux bien au rendez-vous), on devine aisément que les concerts des Glitterati doivent valoir leurs pesants de sueur et de bon moment rock n’ roll…
tracklisting
    01. Betterman
  • 02. You Got Nothing On Me
  • 03. Heartbreaker
  • 04. Back In Power
  • 05. Do You Love Yourself ?
  • 06. Don’t Do Romance
  • 07. First Floor
  • 08. You Need You
  • 09. Still Thinking About You
  • 10. Here Comes A Close Up
  • 11. Keep Me Up All Night
titres conseillés
    Heartbreaker, Betterman, First Floor, You Got Nothing On Me
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