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Slow Club

One Day All Of This Won't Matter Anymore

Slow Club - One Day All Of This Won't Matter Anymore
Chronique Album
Date de sortie : 19.08.2016
Label : Moshi Moshi
35
Rédigé par Simon Cordat, le 5 septembre 2016
Les petits cœurs solitaires de Sheffield nous gratifient d'un cinquième album : après tout, ils sont du genre à en publier un tous les ans depuis 2014. Un duo à placer sous les étoiles filantes, qui s'accorde avec l'aspect religieux et calme de ce dernier disque. Celui-ci, inspiré par une audace plus osée additionnée à la fameuse prise de risques, nous fait remarquer que l'enregistrement chez eux s'est bonifié avec l'âge. Pourquoi est-ce l'un des trucs les plus branchés à écouter ? La réponse tout de suite.

Très belle ouverture, Where The Light Gets Lost est une marche lente dans un environnement cristallin, avec de douces vocalises, en prime. Le groupe s'essaye dans plusieurs styles très « classiques », loin de leur marque habituelle. Cela se confirme avec l'ultra country In Waves qui, franchement, fait un peu tâche : la faute aux derniers premiers titres rêveurs ? On redescend sur terre mais avec douceur dans le mélodico-dramatique Silver Morning, un plaisir des tympans pour les fondus de ballades « landscape » où tout est démesuré.
Des recettes qui fonctionnent bien, mais aussi répétées, que ce soit dans les chansons interprétées par Charles Watson ou dans celles de Rebecca Taylor (Silver Morning/Come On Poet), ils se passent le microphone pour mieux se retrouver plus tard.

En effet, l'atmosphère respire la joie et la grandeur ; c'est là que leur travail est appréciable, avec beaucoup d'arrangements fournis pour donner du relief à des compositions qui rappellent souvent l'autre fameux duo : Angus & Julia Stone. Il est évident que ces deux groupes ont des points en commun : c'est ce qu'on peut aimer, grâce au mélange des cordes vocales homme/femme au teint soul, blues et pop de vieille couture. Sweetest Grape On The Vine est exactement l'illustration de ce genre de duos qui composent du folk moderne à tendance rock. Après Give Me Some Peace, l'hymne semble dire au revoir à chaudes larmes ; un titre à ne pas louper et à écouter fort : cette joie musicale rend bon.
À ce stade, le fil conducteur devient plus intéressant et direct. Slow Club monte le volume des guitares scintillantes dans le palais des merveilles, davantage rock. Nous sommes ravis de l'entendre avec Rebecca Casanova, la tornade qui pousse les barrières ; moins timide, c'est sûr. La chanson suivante est du même acabit, en développant encore quelques mêmes idées, nous pouvons passer à la petite dernière, The Jinx. Cette piste se résume à l'aspect météorologique suivant : le calme avant la tempête, la tempête, puis un début d'ouragan. La chanteuse se fait attendre jusqu'à la dernière minute pour se balancer en même temps que la caisse claire dans un rythme plus soutenu : un grand crescendo sonique, vous l'aurez compris.

Slow Club signent encore un bon disque, mais différent des autres ; ils surprennent encore. Le seul côté négatif vient de cette manière presque omniprésente qu'ils ont de nous emmener en musique à travers de moments calmes répétitifs. Pour le reste, vous vous en apercevrez, Slow Club font encore dans l'or en barres : implacable pour le beau.
tracklisting
    01. Where the Light Gets Lost
  • 02. Ancient Rolling Sea
  • 03. In Waves
  • 04. Silver Morning
  • 05. Come on Poet
  • 06. Sweetest Grape on the Vine
  • 07. Give Me Some Peace
  • 08. Rebecca Cassanova
  • 09. Tattoo of The King
  • 10. The Jinx
  • 11. Champion
  • 12. Let The Blade Do The Work
titres conseillés
    Where The Light Gets Lost, Silver Morning, Sweetest Grape On The Vine, Rebecca Casanova
notes des lecteurs
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