Marnie

Après une absence de quatre ans, Helen Marnie, l'ex-chanteuse de Ladytron, sort son deuxième album solo. On y retrouve tous les éléments qui ont fait la renommée de son groupe : des synthés vintage, des mélodies très pop et un univers mi-pop mi-mélancolique typique des années 80s.

L'ambiance tout comme les synthés sont vintage et les guitares, quand il y en a, sont gonflées d'effets en tous genres. On imagine les cheveux crêpés, les maquillages qui en font trop, un look où le gothique peut côtoyer le fluo et la foule qui danse en se demandant si la planète ne va pas exploser. Les années 80s, c'était vachement bien, mais en trente ans pas grand chose n'a changé. On utilise toujours des mots bizarres et les guerres sont étranges, peut-il en être autrement ?

Si son premier essai en solo avait été une bonne surprise, ce second album n'apporte malheureusement rien de nouveau. Comme l'artiste fait le choix assumé de coller à un son très marqué, on attend beaucoup des mélodies que je ne trouve pas à la hauteur. Les titres partent dans tous les sens, sans aller nulle part en particulier. Les morceaux sont pour la plupart très chargés avec des parties vocales omniprésentes sur des mille-feuilles indigestes de synthés.

Exception à cette ligne, A Girl Walks Home Alone At Night est une parenthèse fragile et touchante dans l'album, mais c'est un peu léger pour le sauver du naufrage. La clé de l'album est peut être dans son titre, Strange Words And Weird Wars, qui peut en dire long sur sa gestation.