Indoor Pets

Cinq ans après la formation du groupe, Indoor Pets sortent enfin son premier album. L'attente aura été longue mais pas vaine tant ce Be Content nous enchante du début à la fin.

Le combo du Kent délivre une musique qui puise clairement dans l'indie rock à guitares des nineties. L'influence de Weezer semble particulièrement évidente avec cet équilibre parfait entre les harmonies pop et des guitares incisives. Dès le premier titre, Hi le ton est donné. Les premiers morceaux de l'album, Hi, Teriyaki, Thick sont tous très bons mais à partir du quatrième, Spill (My Guts) le niveau s'élève encore et tout le reste du disque atteint dès lors les sommets. On est assez épaté de voir un si jeune groupe capable de pondre autant de pépites pop de si haut niveau.

Des titres comme Pro Procrastinator, Heavy Thoughts ou Mean Heart ont tout du tube pop avec en plus un charme infini qui enchante l'auditeur. On est impressionné par ces refrains accrocheurs, ce sens de la mélodie imparable. On ne s'étonne pas à l'écoute de ce disque que Ash les aient choisis pour assurer les premières parties de leur récente tournée européenne et nul doute que Indoor Pets connaitront très bientôt la même trajectoire majestueuse que le groupe irlandais.
Autre point fort du disque : le chant, avec ce petit côté slacker US à la Pavement. Lorsque le groupe s'aventure vers d'autres territoires musicaux que la pop pure, il s'avère tout aussi intéressant. The Mapping Of Dandruff est une ballade extrêmement bien troussée et Good Enough a un côté hit 80's à la Blondie qui devrait faire un carton sur les ondes britanniques.

En quatorze titres, Indoor Pets nous délivrent une vraie leçon de musique. On sent tout au long de l'opus nombre d'influences mais celles-ci ont toutes été digérée avec une grande intelligence pour offrir une musique qui au final leur est propre. Pas étonnant qu'un aussi bon label que Wichita Recordings les ait repérés et signés.

Avec ce Be Content, Indoor Pets s'imposent comme l'un des futurs grands espoirs de la scène britannique. Et ce dès le premier album. Chapeau.