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Indoor Pets

Interview publiée par Pierre-Arnaud Jonard le 22 mars 2019

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Get Inuit était l'un des grands espoirs de la scène british. Que le groupe ait dû abandonner ce nom ne change rien à l'affaire comme le montre leur premier album, Be Content, sous le nom de Indoor Pets. De la power pop survitaminée qui fait du bien. Rencontre à Paris avec ce combo fort sympathique.

Vous avez changé le nom du groupe l'an dernier. Pour quelle raison ?

Une artiste solo canadienne assez connue nous a attaqués parce qu'elle estimait qu'un groupe anglais ne pouvait utiliser le mot « inuit ». Pour elle, nous utilisions ce mot comme un gimmick pour nous faire connaître. On a très vite senti que cette discussion ne mènerait nulle part. On ne voulait en aucun cas offenser qui que ce soit mais le nom n'était pas important au point que l'on se batte afin de le garder. Du coup, on a décidé d'en changer. Heureusement, nous n'avions pas encore sorti d'album sous le nom de Get Inuit.

Votre musique est un mélange de pop classique avec des guitares agressives...

Les structures et les harmonies sont très pop 60's et 70's. Nous voulons développer notre son. A nos débuts, nous avions un côté un peu surf à la Beach Boys. Nous aimons toujours cela mais voulons être plus puissant. Nous aimons l'énergie du grunge.

Vous semblez influencés par Weezer ?

On n'y avait pas pensé au début mais c'est vrai. Ils sont uniques. Nous aimons la pop avec des guitares comme ce groupe le pratiquait. Quand on écrit un morceau, on pense souvent à Hanging On The Telephone de Blondie, avec ce genre de refrain super efficace.

Vous avez eu une galère récemment en tournée. On vous a volé tout votre matériel...

Cela a été une expérience douloureuse. D'autant plus que c'étaient les instruments avec lesquels nous avions enregistré l'album. Les fans nous ont aidés via un crowfunding au delà de nos espérances. Cela a été un mal pour un bien car nous nous sommes rendus compte à ce moment là que nous avions beaucoup de soutiens.

Vous avez produit l'album vous-mêmes ?

Nous aimons le travail de production même si ça peut être stressant. Ce qui nous a aidés, c'est de sentir que le label était derrière nous. Ils nous ont seulement demandé de changer un petit truc : un silence entre deux morceaux.

Vous avez signé avec Wichita Recordings qui a une grande histoire...

Le boss du label vient de Creation Records. Ils ont aimé notre musique et sont venus nous voir en live. Ils ont toujours dit des choses adorables sur nous. Cela te met en confiance. Nous attendons le moment où ils nous diront de ne pas faire tel ou tel truc (rires).

Vous vous êtes rencontrés à l'école ?

Oui, tout à fait. Les choses se sont passées très rapidement puis nous n'avons plus rien fait avant de nous y mettre vraiment. Nous vivions dans une ville très ennuyeuse. C'était logique de faire de la musique pour sortir de cet ennui.

Pourquoi avoir choisi Hi comme premier single tiré de l'album ?

Le titre en lui-même est une introduction sympa. C'est une bonne manière de se présenter. On débute parfois nos concerts avec ce morceau mais pas toujours.

La pochette de l'album est comme un clin d'oeil aux morceaux du disque...

On l'a pensée ainsi. Chaque bâtiment de la pochette représente un titre de l'album. Notre batteur l'a dessinée. Elle représente une ville américaine des années 50. Les morceaux du disque sont comme différents aspects de la vie. Nous n'avons pas mis certains de nos premiers singles parce qu'ils n'entraient pas en cohérence avec le reste.

Vous donnez beaucoup de concerts...

Nous avons fait une tournée américaine en janvier. C'est par les concerts que tu te fais le plus de fans. C'est plus important que quoi que ce soit d'autre. Plus que les réseaux sociaux par exemple. Nous avons beaucoup joué avant la sortie de l'album. Des gens venaient nous voir et nous dire qu'ils voulaient acheter notre album mais on était obligés de leur dire qu'il n'y en avait pas encore (rires).