Superbe affiche en ce dimanche soir à la Maroquinerie de Paris pour bien terminer l'année avec les anglais de Indoor Pets et les irlandais de Ash.
Les premiers initialement connus sous le nom de Get Inuit viennent de signer avec Wichita Recordings. Leur premier album,
Be Content, sortira en mars Prochain. Si, sur disque, le groupe sonne comme un croisement réussi entre les Beach Boys et Weezer, live il dégage une énergie bien plus puissante. Leur set débute par
Mean Heart, un titre de l'album à venir qui déboule toutes guitares dehors.
Electrify seul morceau de la période Get Inuit joué ce soir est tout aussi efficace. Indoor Pets nous offrent ensuite
Hi, premier single extrait de leur album, une pop song irrésistible.
Teriyaki revient à un son plus dur et s'avère aussi efficace que grandiose.

Il aura suffi de quatre morceaux pour que les britanniques se mettent la Maroquinerie dans la poche. Le public qui ne connaissait pas le groupe avant leur prestation applaudit maintenant à tout rompre. Il faut dire que de voir Indoor Pets en première partie de Ash est assez cohérent. Certes, les deux groupes n'ont pas exactement le même son mais ils ont en commun l'amour des mélodies pop et l'agressivité punk.
Heavy Thoughts et
Cutie Pie, I'm Bloated confirment que l'on a affaire à un futur grand groupe.
Being Strange qui suit est peut être le sommet du show en équilibre entre pop majestueuse et griffure rock. Indoor Pets impressionnent car malgré la jeunesse de ses membres, le groupe a déjà acquis une grande maturité, que l'on peut sans doute expliquer par le grand nombre de concerts que le groupe a déjà donné. Sur scène, ils dégagent une puissance et une sérénité qui les font passer pour de vieux briscards. Le combo termine son set par un
Pro Procrastinator très grunge, guitares et chants hurlés. En tout juste une demi-heure, Indoor Pets ont fait forte impression. On a tout autant hâte de la sortie de leur premier album que de les revoir très vite sur scène.
Un journaliste britannique avait écrit un jour que
Ash figuraient dans les dix groupes qu'il fallait avoir vu sur scène avant de mourir. On pense à cette phrase tout au long du concert du soir tant elle s'avère juste. Vingt-cinq ans de carrière déjà et Ash se révèlent toujours au top.
Le trio entame le set par un excellent titre tiré de son dernier album,
Islands,
True Story. Le classique
Kung Fu qui suit possède toujours la même magie qu'à sa sortie il y a vingt-cinq ans.
Cocoon, seul titre du soir joué par Ash de leur précédent album
Kablammo! est du Ash pur sucre avec cette efficacité pop punk qui semble être depuis toujours leur marque de fabrique.
Annabel, autre très bon titre de
Islands suit avant le sublime
Oh Yeah, peut-être le meilleur morceau pop punk de tous les temps. Ce titre est un joyau. L'entendre provoque toujours la même émotion, proche d'un orgasme musical.
Confessions In The Pool ralentit un peu le tempo mais s'avère tout aussi bon, un morceau tout en subtilité.
A Life Less Ordinary, tiré de la Bo du film éponyme, arracherait des larmes tant la version donnée ce soir flirte avec le sublime. Et que dire de
Shining Light qui là encore côtoie les sommets.

Ash montrent leur côté le plus dur avec
Orpheus sur lequel les solos de Tim Wheeler se font quasi hardrock avant de dévoiler leur côté crooner sur une reprise de John Williams,
Cantina Band. On a grand plaisir à entendre
Jesus Says et
Numbskull tirés de leur second album,
Nu-Clear Sounds, avant que ne déboule un autre classique (on ne les compte plus),
Girl From Mars, autre merveille du groupe.
Les irlandais terminent leur set sur un incandescent
Burn Baby Burn avant de revenir pour un rappel de quatre titres :
Did Your Love Burnt Out?, autre titre tiré de leur dernier album, qui montre qu'aujourd'hui comme hier Ash sont capables de pondre de superbes pépites pop punk qui semblent dès la première écoute devenir d'instantanés classiques, le merveilleux
Angel Interceptor et les non moins fameux
Wildsurf et
Lose Control qui concluent un set qui aura été de bout en bout remarquable.
Des classiques à la pelle, un Tim Wheeler toujours aussi chaleureux et sympathique, une Maroquinerie bondée avec un public en fusion. Un dimanche de bonheur.