The Shortwave Set

C’est peut être pour échapper à leurs créanciers que les Shortwave Set cultivent autant le mystère. De ce trio britannico-suédois installé dans une banlieue trendy de Londres, je ne connais que leur goût pour la brocante et leur album The debt collection . Très discret, leur plus grands faits d’arme est une session sur Xfm et une invitation à ouvrir quelques concerts de Goldfrapp dans le Nord de l’Angleterre.

Au milieu des mélodies très soignées de ce premier disque, on reconnaît l’influence de la chanson française des années soixante, quand Françoise Hardy et Serge Gainsbourg faisaient rêver les anglais. Les plus attentifs reconnaîtront même des samples de Polnareff, crédité dans le livret. Ces références renvoient forcément à d’autres Frenchies. Notamment à Air quand ils font leurs Virgin Suicides lorgnant de l’autre côté de l’Atlantique, un sample des Beach Boys est également crédité.

Plus contemporain et partageant la même île, Shortwave Set partage avec le défunt Beta Band ou les nouveaux de Floatation Toy Warning la passion pour une pop inventive et intelligente. En puisant dans le passé, le groupe réussit des chansons à l’intimité teintée de nostalgie comme les magnifiques Is it any wonder et Repeat to fade.

Il y a aussi une face plus exubérante et farfelu dans ce groupe qui prétend avoir joué cette album avec un sampler et des instruments et des vinyles chinés dans des brocantes. Ainsi sur Roadside les voix se répondent sur une mélodie naïve mais avec un rythme élastique qui donnerait presque le mal de mer. Les Monty Pythons auraient apprécié et avant eux Phileas Fog ou JM Barrie, l’auteur de Peter Pan. Moi aussi.