logo SOV

Blanck Mass

IN FERNEAUX

Blanck Mass - IN FERNEAUX
Chronique Album
Date de sortie : 26.02.2021
Label : Sacred Bones Records
1
Rédigé par Johan, le 19 février 2021
Bookmark and Share
Benjamin John Power n'est jamais très loin. Que ce soit en compagnie de Andrew Hung sur Fuck Buttons comme avec son projet solo Blanck Mass, l'artiste nous accompagne régulièrement, rythmant notre quotidien à base de couches électro répétitives et de sons sauvages.
Sa dernière œuvre, parue l'année dernière, était la bande originale du thriller Calm with Horses, réalisé par Nick Rowland. À la fois tendue et harmonieuse, elle se veut moins expérimentale que ses précédents travaux, en faisant une belle pause au sein d'une discographie forte de ses influences drone et noise rock.

Le musicien britannique a dévoilé il y a une dizaine de jours Starstuff, extrait de la première plage de IN FERNEAUX, Phase I. Le morceau, tout en retenue, monte crescendo avant d'exploser prodigieusement, dessinant une batterie invincible accompagnée d'une mélodie au synthé mélancolique, pouvant rappeler le grand Surf Solar de Fuck Buttons. Une entrée en matière donc fort prometteuse.



Pourtant, le reste de Phase I sera quant à lui une succession d'ambiances, tantôt éthérées, tantôt indus, faites de longues nappes de claviers et de bruits synthétiques divers et variés, mais sans réelles compositions à proprement parler. Le tout semble trop nébuleux et inconsistant pour véritablement en ressortir quelque chose de concret et s'en satisfaire pleinement.

Alors que l'on pensait être au bout de notre peine, s'ensuit Phase II qui vient davantage encore accentuer cette sensation. Le titre débute sur quatre minutes de discussion sans grand intérêt, avant de poursuivre sur un mur sonore inaudible interminable puis d'enchaîner sur une section mêlant rythmique saccadée et cris perçants. Bien que cette Phase II se conclut sur quelques minutes d'une ballade au piano plus posée, on en ressort tout bonnement lessivé.

Au final, IN FERNEAUX procure des sensations, mais pas forcément celles que l'on attendait. Il nous frustre, nous agresse, nous fatigue. Le sixième album de Blanck Mass est clairement son travail le plus expérimental, ce qui aurait pu convaincre les plus érudits dont on fait partie. Mais hélas, au fil des écoutes, on en vient à skipper certains passages, puis à parcourir en diagonale les deux phases, avant de se rendre compte que l'on ne prend de plaisir que sur une dizaine de minutes de ce IN FERNEAUX.

Sur ses quarante-et-une minutes oppressantes, on en retient le début de Phase I, à savoir le fameux Starstuff, ainsi que quelques instants fugaces de-ci de-là – notamment les accalmies qui font office d'interludes – mais, même en tant qu'amateur d'indus et de drone, IN FERNEAUX restera assez obscur et impénétrable pour beaucoup.
tracklisting
    01. Phase I
  • 02. Phase II
titres conseillés
    Starstuff
notes des lecteurs
Du même artiste