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The Pale White

Infinite Pleasure

The Pale White - Infinite Pleasure
Chronique Album
Date de sortie : 23.04.2021
Label : Illegal Cinema Records
35
Rédigé par Laetitia Mavrel, le 23 avril 2021
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The Pale White est un trio originaire des environs de Newcastle et n'est pas un débutant. La formation forte de deux EP depuis 2017 s'ancre, et ce depuis ses débuts, dans un rock aux accents stoner des plus brûlants (suivez mon regard, nous partons vers la Californie). Constitué des frères Adam et Jack Hope respectivement chanteur guitariste et batteur, ainsi que de Tom Booth à la basse, ces trois garçons laissent leur forte influence garage exploser dans la majorité de leurs titres, les éloignant des tendances post-punk plus ou moins électrisantes du moment.

Les isolements successifs ont permis aux jeunes musiciens de se lancer dans une importante phase d'écriture tout l'an passé. Le résultat est convaincant : avec Infinite Pleasure, le groupe persiste dans ce qui sonne comme son identité musicale. Préparez-vous à un album qui balance du gros son, le tout parsemé par quelques titres plus légers mais tout autant guidés par la guitare dominante.


Il est évident que la référence première qui vous sautera aux oreilles est Queens Of The Stone Age tant sa formule magique est ici à la lettre appliquée : guitare vrombissante, qui flirte de temps en temps avec le métal comme dans Infinite Pleasure, la batterie tonitruante qui cadence la marche au pas serré et ne laisse que peu de temps pour souffler. La dynamique de Medicine, Glue, Nothing Lasts Forever et That Dress en est un parfait exemple. D'autres noms nous viennent également à l'esprit tels Wolfmother ou Royal Blood (à leurs débuts) et confirment l'érudition de la jeune formation.
Comme pour nous rappeler que nous avons à faire à la fertile Angleterre s'agissant de pop-rock plus accessible, on trouve des titres plus insouciants tels Take Your Time aux petits riffs bondissants et Confession Box qui permettent à la voix encore fluette d'Adam Hope de mieux s'exprimer, le chant étant loin des rugissements d'autres stoners plus matures (ce qui au passage peut, dans les morceaux les plus rock, créer un petit je-ne-sais-quoi de... surprise).


Quelques balades sont présentes : Anechoic Chamber Blues, Still No Taste et Frank Sinatra aux riffs et à l'interprétation tout en douceur, sont des petites pauses bien innocentes mais agréables. Un morceau sort du lot car digresse vers un son plus expérimental où les guitares s'accoquinent avec un son plus australien et déluré du type POND et King Gizzard & The Lizard Wizard : l'excellent Sonder, malheureusement isolé sur le disque, prouve que les influences sont plus vastes que ce que l'on pense de prime abord.

Infinite Pleasure est à la hauteur des espérances d'un premier album. Il est réjouissant de trouver des groupes plutôt jeunes se revendiquant de groupes stoner dont le retour se fait attendre depuis quelques années maintenant. De même, The Pale White persistent et signent dans un registre qu'ils continuent d'exploiter avec une sacrée énergie. Le groupe devant se produire en fin d'année au Royaume-Uni, espérons une amélioration de la situation s'agissant de la reprise des concerts en France pour les accueillir comme il se doit.
tracklisting
    01. Infinite Pleasure
  • 02. Glue
  • 03. Take Your Time
  • 04. That Dress
  • 05. Nothing Lasts Forever
  • 06. Medicine
  • 07. Confession Box
  • 08. Anechoic Chamber Blues
  • 09. Sonder
  • 10. Still No Taste
  • 11. Frank Sinatra
titres conseillés
    Sonder, That Dress, Nothing Lasts Forever, Take Your Time
notes des lecteurs
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