MELTS

La scène de Dublin est en ébullition. Outre The Murder Capital, Fontaines D.C. ou Gilla Band déjà reconnus sur la scène indé, de nouveaux groupes émergent tous les jours. Just Mustard, Sprints et bien d'autres sont déjà très prometteurs. Parmi ces derniers, voici MELTS qui sortent leur premier album.

Parrainés par les bonnes fées de cette scène très active, ils ont tourné avec toutes les têtes d'affiche de la ville et leur Maelstrom est produit par Daniel Fox de Gilla Band. L'écosystème irlandais est sain et travaille à son renouvellement !


Plus psychédéliques que leurs camarades, c'est de l'autre côté de l'Atlantique que l'on peut trouver une filiation avec leurs grosses guitares, la batterie hypnotique et les envolées sur la longueur. La moitié des titres dure plus de cinq minutes et trente secondes, ces derniers faisant penser à The Warlocks et Brian Jonestown Massacre. Il y a aussi ici une touche poétique qui tire vers une version en manque de soleil de The Doors, la météo à Dublin étant moins clémente qu'à Los Angeles. Et tant qu'à partir en délire dans l'obscurité, il y a même quelque chose de gothique qui renvoie à Bauhaus, ou aux morceaux lents de... Fontaines D.C.


Cet album est leur première sortie sur un format physique. Le quintet, s'il a mis du temps à trouver la bonne formation après des aventures plus ou moins fructueuses pour ses membres dans d'autres groupes, a aussi tâtonné pour trouver la formule qui réponde à ses exigences. Avant Maelstrom, ils ont sorti trois singles en numérique depuis 2017, tous soigneusement retirés depuis de Soundcloud, Youtube et autres plateformes. De ces premiers essais, seul Skyward, leur premier "single", a survécu. Ils ajoutent une touche de mystère à ce leur travail acharné pour trouver le bon son.

Les fascinants tourbillons sonores de MELTS agissent à plusieurs niveaux. Un premier très spontané qui captive tout de suite : l'album a été enregistré en une semaine. Et plusieurs autres qui s'épluchent comme un oignon, ou des poupées russes, laissant voir de nouvelles dimensions au fur et à mesure. Le tout forme une invitation au voyage du côté obscur du rock pleine de surprises.