The Tubs

The Tubs est le joyeux rejeton d'une famille décomposée. Anciennement à la tête de Joanna Gruesome, les gallois Owen Williams et George Nicholls se sont alliés à Max Warren, Matthew Green et Steve Stonholdt, les uns et les autres passés par Sniffany & The Nits et autres Ex-Vöid. Forts d'origines plutôt punk, les chemins de traversent empruntés pour donner naissance à The Tubs sont étonnant de contrastes.

À la suite d'un premier EP Names paru en juillet 2021 qui, reconnaissons-le, est passé sous notre radar, nous rattrapons aujourd'hui le temps perdu avec Dead Meat, premier opus qui, malgré un nom à faire fuir tous mes camarades végétaliens et affiliés, se présente comme un beau recueil d'une folk rock « à l'anglaise » (mais menée par des gallois), rafraichissante et entrainante.


The Tubs se positionnent sous le joug des guitares qui font écho à une pop fleurie tendance 60s, très aérienne et menée de main de maître par le chant posé d'Owen Williams dont l'univers musical rappelle la pop orchestrale des excellents The Moons ainsi que les petits riffs puissants très californiens des Counting Crows. C'est un son d'une autre époque, hors cadre actuel dominé par des jeunes plus bileux qu'harmonieux, mais la vigueur y est autant perceptible et le patchwork d'influences des musiciens permet de s'évader rapidement vers d'autres contrées.


Avec un tracklisting pourtant seulement composé de neuf plages, il ressort du disque une impression de linéarité et l'on peine à trouver le petit truc qui nous ferait revenir avec entrain sur des titres en particulier. Malgré les très bons apports des chœurs féminins de la chanteuse Lan McArdle (Ex-Vöid) sur le planant Sniveller ou le très power pop Wretched Lie, l'ensemble ne décolle pas vraiment. Ainsi, bien qu'issus d'un arbre généalogique aux multiples ramifications, The Tubs et leurs diverses influences offrent un résultat satisfaisant aux premières écoutes mais dont on se lasse un peu trop rapidement.

Il faut cependant reconnaitre que l'énorme énergie qui se dégage de Dead Meat (sans mauvais jeu de mots) mériterait que nous lui accordions toute notre attention sous le prisme du live.