Deep Purple

Peut-être est-ce le faible accueil de Bananas ou les récents concerts perçus d’un mauvais œil par les fans qui ont terni l’attente de Rapture Of the Deep, dix-huitième album studio de Deep Purple. Pourtant aux vues des ventes des monstres sacrés reformés ou de retour sur scène (McCartney, The Stooges, MC5, Roger Waters, Robert Plant…), on peut dire qu’une réelle effervescence semble auréoler ces groupes et délaisser les non moins sacrés Deep Purple.

La raison vient peut-être du fait que le groupe, d’une part, ne comporte que 3/5 de son effectif d’origine. Bien sûr Blackmore n’est plus là ; Mais Steve Morse le « nouveau » guitariste est tout de même présent depuis dix ans maintenant. Quant à Don Airey, ses envolés aux claviers sont bien dignes de celles de John Lord. Reste Gillan au chant, Ian Paice à la batterie et Roger Glover à la basse. Pas si mal finalement quand on en pense à la risible reformation des Clash ! Mais le problème est là justement. Mick Jones fait vendre. Fort du succès des Libertines et de Babyshambles, il a contribué en parti à la résurrection du punk-rock. Quid du hard dans tout ça ?

Pas grand-chose en fait. Pourtant Rapture Of the Deep est loin d’être un mauvais album. Malgré le riff un rien éculé de Money Talks qui ouvre l’album, Girls Like That et Wrong Man, hymnesques, convoquent les bons moments de In Rock ou Machine Head. Le son s’est durci mais on retrouve bien sûr les solos incendiaires qui répondent à l’orgue discret mais terriblement efficace de Airey. Morse quant à lui montre une panoplie de son talent notamment sur le très arabisant Rapture Of The Deep ou le riff tranchant de Back To Back.

Rapture Of the Deep marque le retour aux sources de Purple. Le nouveau line up semble prendre ses marques, la machine bien huilée est de retour. Voilà de quoi ravir les fans !