Chronique Album
Date de sortie : 12.01.2024
Label : Hassle Records
Rédigé par
Fab, le 12 janvier 2024
Après avoir connu une ascension éclair au sein de la scène alternative outre-Manche, marquée par les sorties remarquées des albums Love Is Not Enough (2016) et Where I Go When I Am Sleeping (2018), les gallois de Casey avaient choisi de cesser leurs activités à la surprise générale quelques mois seulement après la parution de leur second opus, douchant les espoirs d'une fanbase n'ayant eu cesse de croître. De retour en décembre 2022 pour une série de concerts, rapidement suivie par les publications d'une poignée d'inédits, c'est chez Hassle Records que le quintet publie son très attendu troisième disque, How To Disappear.
Constamment en mouvement au fil des publications, la musique du groupe poursuit ainsi aujourd'hui sa route là où elle s'était arrêtée quelques années plus tôt. Toujours omniprésentes, les influences emo et post-hardcore des débuts laissent ici une place grandissante aux envolées atmosphériques, les tonalités post-rock pour ne pas dire shoegaze définissant l'orientation sonore d'un disque également marqué par des textes, torturés et sombres, mais surtout honnêtes et sincères, de Tom Weaver, tantôt chantés tantôt hurlés, cette dualité vocale venant enrichir de belle manière la palette du groupe.
Oscillant constamment entre compositions contemplatives ou brûlots à l'orientation plus punk, How To Disappear voit ainsi Casey franchir un nouveau pallier. Si la diversité du disque avait déjà pu être entraperçue lors des sorties des premiers singles en ayant été tirés, du direct Puncture Wounds To Heaven aux aériens How To Disappear et Selah, en passant par le très accrocheur Bite Through My Tongue, le progressif dans le ton et touchant dans les textes I Was Happy When You Died se place rapidement comme l'un des temps forts de l'album, tout comme Those That I'm Survived By. Après bien des questionnements et remises en cause, l'écoute se poursuit dans sa seconde moitié avec un réel sentiement d'apaisement symbolisé par l'intermède St Peter, ou encore Blush sur lequel le piano trouve une place de choix.
Tout aussi prenant mais plus raffiné que ses prédécesseurs, How To Disappear ne manquera pas de ravir les fans du genre, tout en permettant au groupe de s'ouvrir à de nouveaux publics. Il y a fort à partier que Casey n'ont pas fini de faire parler d'eux en 2024.