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PROJECTOR

NOW WHEN WE TALK IT'S VIOLENCE

PROJECTOR - NOW WHEN WE TALK IT'S VIOLENCE
Chronique Album
Date de sortie : 05.02.2024
Label : PROJECTOR
35
Rédigé par Adonis Didier, le 8 février 2024
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Bien le bonjour à vous, merci de vous être tous connectés à cette réunion. Si je reprends l'ordre du jour, le sujet c'est... Ah oui on va parler de NOW WHEN WE TALK IT'S VIOLENCE ! De PROJECTOR ! Et maintenant que je vous ai respectueusement crié dessus, laissez-moi partager mon écran, et vous raconter une petite histoire dont le teasing est déjà nettement plus intéressant que l'histoire en question.

Décembre 2023, PROJECTOR annoncent un concert le 3 avril à l'International. Une amie me saute à la gorge pour me dire que PROJECTOR vient d'annoncer un concert à Paris, OH-MY-GOD ! J'aurai alors pour seule réponse « hmmm… okay ! », tout cela avant de retourner ma veste un mois plus tard lorsque j'entendrai par hasard le single AND NOW THE END, pour finalement m'exclamer « hé mais c'est trop bien ce truc ! ». Un coup de fil à la direction plus tard, le premier album du trio post-punk de Brighton est glissé dans le lecteur, et MAINTENANT QUAND ON PARLE C'EST VIOLENT ! D'ailleurs j'espère que vous aimez les majuscules, PROJECTOR beaucoup en tout cas, et ce qu'ils aiment aussi c'est le post-punk et le rock alternatif.

Un mélange qui mettra toutefois du temps à se dessiner, tant le début d'album ne fera que peu d'excursions hors du post-punk : And Now The End avec ses fracas industriels et sa voix d'outre-tombe façon Joy Division, les jumeaux No Guilt et Dubious Goals Committee que je ne référencerai à aucun autre groupe de post-punk tant il y en a qui font la même chose, le retour de Joy Division sur Sunshine, et enfin l'arrivée de la bassiste Lucy Sheehan au chant sur Don't Give Anything Up For Love, histoire de remettre un peu de piment dans la recette. Lucy Sheehan, la principale raison d'aimer PROJECTOR, et ce grâce à l'incroyable changement de dynamique qu'apporte sa voix dans le mix général.

Ainsi, Love Is A Chemical lance la face B par l'introduction du chant en duo de Lucy et du guitariste Edward Ensbury, transformant instantanément le post-punk basique de début d'album en une tambouille rajoutant dans l'équation du Sonic Youth et du Pixies, de la pop-grunge ultra efficace sur le refrain tubesque de Necessary, l'obligatoire hommage à Fontaines D.C. via la crépusculaire déviation de Big Idea, du bar italia en mieux et en plus énervé avec Breeding Ground, et, parce qu'on garde toujours le meilleur pour la fin, Tastes Like Sarah.
La basse terrasse le bitume pendant que les lignes de chant de Lucy et d'Edward se croisent et se décroisent, se vannent et se répondent, couvrent chacune les chœurs de l'autre, enfantant d'une chanson des Pixies gonflée aux pilules pour canassons du PMU, aussi simple et dévastatrice qu'une allumette jetée dans un bidon d'essence. De l'essence comme on en trouve dans la Volvo 940 de la pochette, vous voyez que cette chronique fait sens finalement, alors passons tout de suite à la dernière slide.

Une conclusion qui va s'axer autour de deux points :
• PROJECTOR devraient arrêter de faire du post-punk, déjà parce que ce n'est plus la mode, et ensuite parce qu'ils sont bien meilleurs lorsqu'ils y rajoutent du rock alternatif
• PROJECTOR ne devraient plus sortir une seule chanson sur laquelle Lucy Sheehan ne chante pas

Alors merci à tous d'avoir suivi cette présentation, et maintenant allez écouter PROJECTOR, et les voir en concert, parce qu'à défaut d'être parfait, ça s'annonce très intéressant pour la suite !
tracklisting
    01. And Now The End
  • 02. No Guilt
  • 03. Dubious Goals Committee
  • 04. Sunshine
  • 05. Don't Give Anything Up for Love
  • 06. Now When We Talk It’s Violence
  • 07. Chemical
  • 08. Necessary
  • 09. Big Idea
  • 10. Breeding Ground
  • 11. Tastes Like Sarah
titres conseillés
    TASTES LIKE SARAH, LOVE IS A CHEMICAL, NECESSARY
notes des lecteurs