Pynch

Comme pour égayer ce début officiel de l'automne, la pop lumineuse des londoniens de Pynch revient sur nos platines. Nous voici en présence du second album des frères Spencer et Scott Emock, toujours accompagnés de Julianna Hopkins et James Rees. Le sympathique quatuor nous offre un peu plus de deux ans après Howling At A Concrete Moon un nouvel effort intitulé Beautiful Noise, un titre qui sied à merveille à ce nouveau recueil de perles vitaminées, revêttant pour cette seconde fournée une patine pop 80s aussi pétillante que les sachets de bonbons en poudre acidulée et ultra chimiques que, gamins, nous gobions à la pelle.

La recette qui a fait le succès de Pynch il y a deux ans est ici à nouveau mise en œuvre, et le groupe se permet même d'approfondir un peu plus sa plume avec des textes plus personnels, qui racontent avec tendresse ce passage à l'âge adulte, celui qui vous voit définitivement quitter cette part d'insouciance que l'on tolérait encore chez vous avant d'endosser les responsabilités propres à tous que sont le boulot, payer le loyer et, pour certains, fonder une famille. Sans pour autant ternir leur style, Pynch réussissent à passer des messages sérieux, le tout avec gaieté et légèreté.
Le single How You Love Someone paru cet été traite des relations amoureuses quand elles deviennent sérieuses, quant à The Supermarket, le titre évoque avec une belle pointe d'humour la vie « d'adulte », celle de tous les jours au travers de ce rituel ultra banal « Gonna go to the supermarket, all I want is to feel normal cause I've been wasting all my time reading about love online In the depths of the human soul ».


Ce que l'on aime dans ce Beautiful Noise, ce sont justement les nombreuses tonalités un peu vintages, ces notes de synthés presque frivoles qui apportent un petit côté kitsch mais portées par des guitares, quant à elles modernes, comme sur l'excellent Post-Punk / New Wave. Ce résultat a été obtenu par Spencer Enock, aux commandes dans son studio implanté chez lui, sous la houlette du producteur londonien Jimmy Robertson, ce dernier derrière le son des déjantés Fat Dog. Point de folie furieuse ici, mais ce qu'il faut de boost pour pimenter la power pop de Pynch, afin qu'elle sorte son épingle du jeu.
Nous avions déjà testé en live quelques singles du disque, en exclusivité lors du dernier passage parisien du groupe au POPUP! à Paris au mois de mai, et le rendu nous avait déjà convaincus. Les Anglais nous avaient alors déclaré être très fiers de leur travail. On se souvient avoir en effet bien dansé sur Microwave Rhapsody et Hanging On A Bassline, particulièrement rythmés et sur lesquels le chant de Spencer fait des merveilles.

Continuant sur leur lignée d'une power pop ultra rafraîchissante mais non dénuée de caractère, Pynch offrent avec Beautiful Noise une nouvelle dose de mini tubes en puissance répondant à des codes qui ne peuvent que plaire à une large audience souhaitant danser et vibrer sur une musique qui apporte énergie et plaisir, tout simplement.