The Family Rain

The Family Rain aiment prendre les choses au pied de la lettre. Tout d'abord il s'agit bien d'une histoire de famille puisque les trois membres du groupe sont frères, et ensuite parce que leur deuxième album s'appelle Indulgence, terme ayant une signification sensiblement différente en anglais, à savoir plaisir dans la langue des Beatles et de T-Rex. On aura de l'indulgence pour ces plaisirs pas forcément sains mais qui font du bien, d'où le jelly cake sur la pochette du disque.

Comme la pâtisserie, leur musique est précise, rassurante et sucrée. Et de la précision, le trio de Bath n'en manque pas, il a même sacrément pris son temps pour réaliser son deuxième album : dix ans, avec tout de même trois EPs et quelques chansons sorties ici et là. Pour un album complet de douze titres, ils ne veulent pas prendre le risque de l'indigestion et font le pari de compositions plus classiques, plus en retenue et à la réalisation impeccable.


Les amateurs de guitares fuzz et de rock 70s avec une touche de glam et de folie psyché seront ravis. Ceux qui s'ennuient avec les derniers albums de Kasabian, qui voudraient que les Arctic Monkeys sortent plus d'albums, ou qui trouvent le temps trop long entre deux disque de Temples, vont y trouver leur compte. Il y a même un petit air de Muse sur Sabertooth pour de la pop de stade qui s'acoquine avec des guitares.

Pour ma part je préfère The Family Rain quand ils prennent plus de risques sur leurs EPs et qu'ils sortent des jolis clichés du rock. Il me manque le petit quelque chose qui leur fera une place dans ma playlist et, qui sait, plus tard dans mon cœur. J'ai peut être besoin de les voir sur scène, mes collègues ont eu l'air d'apprécier, et il est vrai que je les imagine volontiers en festival, idéalement avec un peu de soleil.

Peut-être un bon crush estival ?