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Engerica

There Are No Happy Endings

Engerica - There Are No Happy Endings
Chronique Album
Date de sortie : 13.03.2006
Label : Sanctuary Records
25
Rédigé par Jimprofit, le 9 mars 2006
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Tout vient à point à qui sait attendre. Sortant quatre ans après les débuts discographiques du groupe, le premier album d’Engerica est une bonne occasion de vérifier le proverbe. Et la simple lecture de la liste des morceaux nous fait déjà douter de l'exactitude de celui-ci. En effet, seuls, quatre nouveaux morceaux sont proposés, si l’on excepte Roadkill, le premier extrait paru il y a quatre mois. Ainsi a-t-on la réponse à la question qu’on se posait quant au choix du second single, à savoir The Smell, un titre vieux de deux ans. Force est de constater qu’Engerica n’est pas un groupe très prolifique même si les désormais classiques My Demise et Trick Or Treat, entre autres, font toujours mouche, bénéficiant pour l’occasion d’une production plus métal et policée.

Hélas, le groupe ne se contente pas de revisiter ses succès d’estime passés, mais n’hésite pas à nous resservir quelques vieilles faces B très moyennes, à l’instar de Reasons To Be Fearful ou d'Arsehole, lesquelles subissent aussi le traitement de choc électrique du label Sanctuary Records. Le résultat est une collection hétérogène de nouvelles versions convenues de chansons enregistrées au cours des années précédentes, sans que jamais de véritable interprétation originale ne soit proposée. A force de vociférer et vomir son fiel sur des accords hard rock de facture très classique, parfois rétro et réminiscents des années 80, Engerica en devient ennuyeux, s’éloignant irrémédiablement de ses racines rock.

Dans l’espoir de découvrir un souffle nouveau, penchons-nous sur les compositions inédites. On redécouvre, tout d’abord, le brillant Roadkill, qui s’inscrit dans la lignée du punk des débuts, avec son rythme enlevé et son efficacité mélodique. Ensuite, It Was A Goddam Suicide, Funeral Song et Misery Guts, trois productions de facture identique, tracent, avec leurs accents progressifs, leur tempo moyen et leur chant plus mélodieux, le nouveau cap musical d’Engerica. Et enfin, l’album se clôture sur Did You Hear What Sylvia Said, un morceau pompeux et grandiloquent à la Alice Cooper, qui se termine à la manière de Megadeth, la voix ayant parfois des intonations similaires à celles de Dave Mustaine.

Même s’il y a quelques élans musicaux inspirés, comme en témoigne Roadkill, et si Engerica tente maladroitement d’explorer une nouvelle direction moins datée que le gros son hard rock qui est désormais sa signature, There Are No Happy Endings est un album moyen, au son plat et surproduit, qui tombe dans la monotonie. Sans compter que le groupe est un peu jeune (même s’il a quelques années de vol sonique derrière lui), pour sortir un premier Best Of, même agrémenté de quelques inédits. Il n’y a peut-être pas, comme le titre le dit, de fins heureuses mais il y a assurément des débuts qui le sont plus que celui-ci.
tracklisting
    01. Reasons To Be Fearful
  • 02. The Smell
  • 03. It Was A Goddam Suicide
  • 04. Funeral Song
  • 05. Roadkill
  • 06. My Demise
  • 07. Misery Guts
  • 08. Trick Or Treat
  • 09. Arsehole
  • 10. Crooked Sex
  • 11. Did You Hear What Sylvia Said
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