Park Attack

Le Nouveau Casino accueille ce soir la soirée TIGERSUSHI / OSCARR, une rencontre amicale entre les artistes du label français (Tigersushi) et américain (Oscarr). Labels qui ont donc en commun des groupes dans des styles plus ou moins variés, mais toujours déjantés comme Park Attack, Poni Hoax, Panico ou encore Optimo. Une soirée qui s’annonçait donc pour le moins agitée …
Et ce n’est pas le trio Ecossais de Park Attack qui allait nous faire mentir. Sans aucun complexe, le groupe enmené par le turbulant Rob Churm a montré que l’énergie qui foisonnait sur leur 1er EP Last Drop At Hide Out prenait encore plus d’envergure sur scène. Ces Ecossais sont-ils cinglés ? La réponse est oui, à voir le désordre sonore que ce trio est capable de faire avec autant de poigne cela ne fait définitivement aucun doute. Et si cela ne s’apparante qu’à un bordel hasardeux sur lequel plane les ombres de Sonic Youth ou de Liars, les expérimentations bruyantes de Park Attack sont une expérience des plus troublantes.
Le chant évasif et incertain de Rob Churm apporte beaucoup à cette ambiance chaotique. Successivement irascible puis modéré, il fait preuve d’une inconstance étonnante que ses excès de distortions sonores décousues ne viendront pas sauver. Les claviers de Tom Straughan « corrigent » et accompagnent ce désordre avec inventivité. Plus timide, Lorna Gilfedder ne l’est pas à la batterie tellement elle intensifie cette ambiance tourmentée par son impact perçant infatiguable.
Malpropre, bruyante, intelligente, incohérente, punk, pleine de contradictions, la musique des Park Attack est finalement difficile à définir mais elle est pour sûr un vrai lavage de cerveau pour son énergie et son ingéniosité.