Carbon/Silicon

Qu'est-ce qui fait courir Mike Jones ? Membre charismatique d'un des plus grands groupes punk du siecle, producteur comble (et archi-blindé) des Libertines et de Babyshambles, le punk chauve en costard se relance sur scène avec un nouveau groupe rock, Carbon/Silicon. Invité par Patti Smith à qui a été donné le choix de la programmation du Meltdown Festival 2005, Mick Jones remonte sur scène avec ses potes quadragénaires pour retenter la folle aventure "Waaaack n' Wollllllll". Si derrière ça il n'y a pas l'amour de la musique et le plaisir de la scène alors, chers lecteurs, je n'y comprends rien.

Carbon/Silicon faisait donc la première partie du concert de Rachid Taha qui, dans son dernier album, a d'ailleurs repris Rock The Casbah... (tiens, tiens, est-ce la hasard qu'ils se retrouvent le même soir ?). Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils sont là pour se faire plaisir, les vieux rockers. Pas de pose lascive, des costumes neufs, un sourire permanent, les mecs s'amusent et profitent. La salle n'est même pas pleine, peu importe, pour un "jeune" groupe, l'important est de jouer !

Alors que n'est jusqu'à présent sorti qu'un simple EP, l'ensemble des compositions restent relativement inconnues du public pourtant conquis. Tout n'est pas parfait, et pour cause le groupe joue même un morceau sans titre officiel en raison d'un procès en cours avec une grande chaîne anglaise de supermarchés dont le nom avait été utilisé. Gang Of England, titre ayant donné son nom à l'EP, suscite quant à lui de nombreuses acclamations.

L'apothéose viendra en fin de soirée par la reprise plus enthousiaste que jamais de Rock The Casbah par Rachid Taha, accompagné à la guitare et au chant par un Mick Jones que l'on adore décidément plus que tout et par une Patti Smith totalement à coté de la plaque (dans le meilleur des cas).

Voir Mick Jones présenter son nouveau groupe au Royal Festival Hall et conclure par Rock The Casbah est une chose rare, et c'est bien dans cette salle qu'il il fallait être vendredi dernier.