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Daniel Alexander
Tourist

Paris, Divan Du Monde - 7 décembre 2016

Live-report par Amandine

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L'édition 2016 du Winter Camp Festival détone de prime abord avec ses prédécesseurs : les têtes d'affiche sont moins flagrantes et laissent place à encore plus de découverte. Cette soirée, initialement prévue à La Gaîté Lyrique puis déplacée au Divan du Monde, ne déroge donc pas et propose une affiche certes électro mais très diversifiée.

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C'est Daniel Alexander qui ouvre la marche alors que le public tarde à se montrer. Son nom ne vous dit peut-être rien mais sa bouille et ses danses si caractéristiques vous remettent très rapidement dans le contexte. En effet, Dan, ancien membre du collectif Breton, tente sa chance en solo et pour son premier concert parisien, il est accompagné d'un batteur alors que lui assure les claviers, la guitare et le chant. Les débuts sont un peu timides et on sent quelques balbutiements mais c'est ce qui rend touchante, d'emblée, la prestation. L'approche est empreinte de sensibilité et la chaleur de la voix mêlée aux mélodies synthétiques ne sont pas sans rappeler James Blake. Au fur et à mesure que le set se déploie, Dan prend de l'assurance pour réussir à installer une atmosphère douce et éthérée.
Loin des concerts faisant salles combles avec Breton, Daniel Alexander ne se démonte pas et dévoile ses premières compositions, que l'on découvrira avec plaisir sur disque.

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Alors que la salle s'est un peu remplie mais reste tout de même clairsemée, c'est HAUTE qui prend les commandes et c'est à ce moment que l'éclectisme de la soirée connaîtra ses limites pour certains.
Le duo, français d'origine mais expatrié aux Etats-Unis, s'est rencontré au Canada et leur collaboration brasse un large éventail d'influences : du R&B à la soul en passant par l'électronique froide. Le chant rappelle à la fois Rihanna ou Beyoncé mais aussi une époque plus lointaine et moins avouable figée dans les 90's. Loin des repères habituels, il nous est difficile de prendre part à la fête qui semble pourtant ravir plus d'un spectateur.

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Qu'à cela ne tienne, il est encore possible de se rattraper avec Tourist. Signé sur le label de Disclosure, le Londonien s'est fait connaître par ses remixes d'Ariel Pink ou encore Memory Tapes. Sa vision de la musique est simple : d'un côté, une approche électronique et de l'autre, une atmosphère, des émotions et beaucoup de cœur à l'ouvrage. Il sait inviter les bonnes personnes pour agrémenter sa musique (Lianne La Haves en est une bonne illustration) et sa notoriété ne cesse de croître. L'ambiance dans laquelle il plonge le Divan du Monde est immersive et le public ne s'y trompe pas. Nous plongeons dans l'univers noir et froid de Tourist, nous laissons emporter par les nappes de synthé et les beats ravageurs.

Le Winter Camp Festival n'aura ce soir pas failli à sa réputation : de la découverte, des styles hétéroclites et, on espère, de nombreux autres concerts pour Daniel Alexander, qui nous a paru très prometteur.
setlist
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