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Hidden Charms

Paris, Supersonic - 23 février 2017

Live-report par Mélissa Blanche

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A l'exception du LSD et des adorateurs de Hare Krishna, la soirée « Club Psychedelia » au Supersonic a plutôt tenu les promesses qu'elle portait en elle.

Trois groupes se succèdent sur la scène. Le premier, Gliese And Kepler, du nom d'une étoile et d'un télescope spatial, mérite largement sa place à cette soirée. Influencés par des groupes des années 70 comme King Crimson ou Caravan et des artistes plus récents tels qu'Orval Carlos Sybelius et Forever Pavot, les quatre Français originaires de Montpellier nous livrent une musique envoûtante et mélancolique, répétant et modulant leurs riffs sur des morceaux essentiellement instrumentaux qui atteignent sans difficulté les sept ou huit minutes. Loin des acrobaties et des lancers de guitare, les quatre garçons, un peu timides, laissent faire la musique et nous invitent à contempler les étoiles.
A l'exact opposé, le groupe suivant s'époumone et en fait des tonnes. Beaucoup plus grunge que psychédélique, Pales font quelque peu figure d'intrus dans cette soirée.

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La tête d'affiche, Hidden Charms, fait enfin son entrée à 23 heures passées. Le groupe s'impose d'emblée comme le meilleur de la soirée, démontrant plus d'assurance que Gliese And Kepler et plus de maîtrise que Pales. Les Londoniens réussissent à faire taire les bavards et à faire danser les plus enthousiastes. Le groupe a d'ailleurs son propre ambianceur de soirée, un cinquième membre qui ne joue que des maracas et du tambourin et dont la fonction principale semble plutôt être de danser.
Influencé aussi bien par les Beatles et les Stones que par Muddy Waters et Bo Diddley, le rock de Hidden Charms est teinté de rhythm'n'blues des années 60. Ils ont l'appui du légendaire producteur Shel Tamy qui a forgé le son des Kinks sur leur tube You Really Got Me et celui des Who sur My Generation. En outre, leur single Love You 'Cause You're There ressemble à s'y méprendre à du Black Keys.

Le groupe ouvre les hostilités avec Left Hand Man issu de leur dernier EP Harder From Here. Dès les premières chansons, le chanteur et guitariste Vincent Davies apparaît comme le frontman du groupe, bien qu'il partage le microphone avec Ranald Macdonald.

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Délaissant les claviers et empoignant son harmonica, ce dernier vient se mélanger au public sur Harder From Here tandis que Vincent Davies exhorte les spectateurs à se déchaîner à coups de « Wake up ! » et de « Réveille-toi ! ». Tout au long du concert, les Anglais enchaînent les morceaux efficaces et entraînants, en particulier Long Way Down repris en choeur par le public, leur single Love You 'Cause You're There, leur nouveau titre Rise Up et pour finir I Just Want To Be Left Alone. Les musiciens profitent de ce dernier morceau pour faire monter les spectateurs sur scène, concluant ainsi joyeusement leur concert.

De cette soirée, on retiendra donc l'univers cosmique de Gliese And Kepler et la performance scénique de Hidden Charms, qui a de quoi nous mettre en appétit pour le festival This Is Not A Love Song où ils joueront en juin prochain aux côtés de Primal Scream, The Black Angels et Jake Bugg.
setlist
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