Ce soir au Backstage by the mill, pas de première partie, un concert qui commence avec une heure de retard et une assistance claisemée, mais tout cela n'a aucune importance, tant le show de Public Service Broadcasting va être superbe de bout en bout.
Le groupe débute son set par deux titres de son récent EP dédié à l'histoire du Titanic, de sa construction à son naufrage :
The Unsinkable Ship et
White Star Liner. Deux excellents morceaux. Comme toujours avec le groupe, les visuels se révèlent aussi importants que la musique. Ces images d'archive du Titanic projetées derrière eux sont à la fois belles et touchantes.
Theme From PSB poursuit le concert sur un mode électro très inspiré de Kraftwerk mais en plus dansant et plus léger.
Après le théme de la navigation, Public Service Broadcasting passent à celui de la conquête de l'espace avec plusieurs titres extraits de
The Race For Space :
Sputnik, planante et électronique à souhait sur des images de feu l'URSS et
Gagarine qui fait monter très haut, comme un vaisseau soviétique pouvait le faire.
Eva est tout autant planante pour une musique qui se marie parfaitement avec ces vieilles images particulièrement émouvantes de Gagarine à l'entrainement ou en discussion avec des officiels soviétiques.
Après ces morceaux consacrés à la conquête spatiale, Public Service Broadcasting nous livrent plusieurs extraits de
Every Valley, dédié à l'histoire des mines et du charbon en Angleterre.
People Will Always Need Coal est enjoué car voulant refléter musicalement l'espoir engendré par le charbon dans les années 50.
Progress, tiré du même album, est absolument superbe, pas loin de ce qui peut se faire de mieux en matière de pop, puis
They Gave Me A Lamp tutoie les sommets et arracherait des larmes.
Spitfire, extrait de
Inform - Educate - Entertain revient à un son plus post-rock.
The Other Side est magnifique, restituant de la plus belle des manières qui soit la conquête de la lune. Le titre dévoile une émotion semblable à celle qui devaient étreindre les cosmonautes lors de la conquête de l'espace.
Go! qui conclue le set est hypnotique à souhait. Difficile d'exprimer par des mots toute l'émotion ressentie en l'écoutant.
Le groupe revient pour un rappel de trois titres. Ils dédient le premier,
All Out, à la lutte féministe. Les images d'archive de la grève des mineurs de 84-85 nous montrent la dernière grande lutte de classe en Angleterre, avant que le thatchérisme ne détruise tout et surtout les derniers espoirs de la classe ouvrière anglaise. Le titre live sonne très rock avec des guitares à la Mogwai.
Gagarin, funky à souhait, est joué dans une ambiance de fête avec un cosmonaute qui vient danser sur scène puis le concert s'achève sur un
Everest majestueux, avec une fois de plus des guitares créant une émotion à nulle autre comparable.
Un très, très grand concert pour un très, très grand groupe.