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Luca Wilding

Paris, Le Pop-Up du Label - 18 octobre 2021

Live-report par Déborah Galopin

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Nous retrouvons Luca Wilding en première partie de Luwten au Pop Up du Label, pour accompagner son deuxième EP Book Of Fate à paraître ce vendredi. Un artiste complet, à la fois auteur, compositeur et interprète, qui nous aura charmés avec son univers folk poétique et son timbre cristallin.

Luca Wilding se glisse l'air de rien sur la scène du Pop Up du Label. En guise de bonjour, il fait sauter la capsule de sa bière, acclamé par quelques voix du public. Il nous salue, salue Paris et commence sur le premier titre de son premier EP, Johanna, comme un point de départ évident.

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Seul sur scène, il s'accompagne à la guitare éléctro-acoustique pour nous délivrer ses mots. On a plaisir à retrouver sa voix, cette voix qui nous avait déjà transportée sur disque. Une fois dénuée de tout artifice et arrangement, nous pouvions craindre un niveau qui soit en deçà, mais il n'en est rien. Même s'il y a parfois quelques trémolos, la beauté et l'émotion sont bel et bien au rendez-vous.

Si la salle est parsemée sur les deux premiers titres, elle se remplit vite, avec notamment plusieurs photographes, ce qui en dit déjà long sur l'intérêt porté sur ce jeune artiste londonien. Nous sommes d'ailleurs surpris par le calme et l'attention qui règnent dans la salle noire, peu habituel pour une première partie. Qu'il monte haut ou qu'il murmure, c'est avec la même fascination qu'il captive son public.
Luca Wilding alterne avec les titres de son premier EP To et ceux fraîchement sortis, Nobody Game, Mama Make The Pain Stop ou encore Song Of Carmen. Chacun nous raconte une histoire, nous touchant à travers leur justesse et leur sensibilité. Entre deux morceaux, il nous explique son intention lorsqu'il les a écrits, nous permettant de mieux nous en imprégner.

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Après Ruby, Don't Cry, il quitte l'intimité de son éléctro-acoustique pour une guitare électrique et des samples. Les deux réunis, ils apportent davantage d'envergure et de profondeur. Sur Heartachers notamment, le timbre de sa voix entre en opposition avec la gravité des cordes qui montent l'un et l'autre crescendo.
Luca Wilding clôture son set avec son tout premier titre paru, Wales, revenant à l'origine. Il nous offre un moment unique, pendant lequel il chante les yeux clos et le sourire aux lèvres. Flottant dans son monde, il nous transmet cette note d'espoir, de bonheur et de légèreté. Son second EP désormais disponible, Luca Wilding risque de nous accompagner encore longtemps dans les moments où nous avons besoin de réconfort.

La soirée s'achève avec Luwten. La hollandaise Tessa Douwstra nous hypnotise dès le premier morceau Draft - titre éponyme de son album - avec ses mots "I want to be the one, I want to be the only one" prononcés avec calme et délicatesse. Progressivement, le groupe nous embarque dans un univers marqué par des sons électroniques et organiques, au point de ne plus nous lâcher.
Don't Be Stranger, titre issu de son dernier album, alterne quelque chose d'à la fois poli et sauvage. Les voix des musiciens se joignent à celle de Tessa Douwstra sur des rythmes très marqués tandis que les notes glissent, fluides. Au fur et à mesure que Luwten nous délivre ses morceaux dans un fil quasi continu, la fosse se transforme en piste de danse où chacun gesticule, extirpant de ses tripes ce qu'il ressent. Complètement addictif !

La fin du set arrive presque trop tôt désormais que la température est parfaitement montée depuis plus d'une heure. Pour le rappel, la chanteuse nous demande si nous préférons une chanson romantique ou plus énergique. Je vous laisse deviner la réponse obtenue !
setlist
    Johanna
    Master
    Nobody Game
    Ruby, Don't Cry
    Mama Make The Pain Stop
    Heartachers
    Song Of Carmen
    Wales
photos du concert
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