Et nous voilà, une fois encore, en route pour le Showcase dont le plus grand mérite (le seul ?) est de promouvoir cette nouvelle scène britannique, et tout ça dans la gratuité.
The Runners étant partis trop vite et s'étant essouflés sur la distance, ce sont les Strange Idols qui font office de brillant substitut. Il est 23h30 et c'est devant un parterre peu rempli qu'ils font leur première apparition en France. La chanteuse est blonde et plutôt sexy, habillée en noir, et arborant une belle cape. Elle est épaulée par quatre solides gaillards, un peu Blondie, un peu The Long Blondes.
C'est un concert somme toute assez court mais fort plaisant. Quelques moments forts viendront ponctuer ce set : les deux derniers singles ont fière allure, un chant/contre-chant avec le guitariste/claviériste est de belle tenue et le jeter de cape sur le dernier morceau est du plus bel effet.
Pendant tout ce temps, on s'attarde sur l'autre guitariste qui fait virevolter son instrument ; arpèges délicat, toucher sensible et rythme fougueux.
Un groupe attachant, que l'on reverra avec plaisir.
C'est ensuite le tour des Eight Legs qui en sont déja à leur quatrième passage parisien et font figure d'habitués. Après une Flèche D'or, un Showcase (petite scène, cette fois là) et un Baron, les voilà de retour, ne déparant pas eux aussi dans la catégorie sexy.
Le départ s'effectue sur les chapeaux de roues, la distance est appréciable et la set list conséquente. Les classiques sont là ; le premier single Eight Legs, le second Tell Me What Went Wrong (un classique s'il en est, catégorie morceau parfait) et le troisième Blood.Sweat.Tears., tout en énergie et finesse.
Quant à These Grey Days, leur prochain, il est brillant. Ensuite, c'est l'occasion pour le groupe de nous présenter des nouveaux morceaux, extrait d'un album à paraître, forts corrects, mais où on peine à retrouver la splendeur des singles précédemment cités.
La foule s'est depuis largement aggrandie et, sous son impulsion, nous avons droit à trois morceaux en rappel, non prévus sur la set list.
Au final, une prestation rondement menée mais qui n'a pas eu l'excitation de ma toute première fois ( au Showcase aussi ), ni cette effervescence et promiscuité mélées de ma seconde au Baron. Et puis, le son, habituellement excellent, n'est pas bon (du tout) et ça me plombe un peu ma soirée...
Ce qui est sur, c'est que Eight Legs est un groupe sur lequel il faudra compter dans les années qui viennent. Le talent est là, la reconnaisance est imminente. The new Razorlight, anyone ?